« Comment la critique des religions pourrait-elle faire abstraction du rapport dominant/dominé ? Critiquer les religions cela se fait aussi dans un contexte, dans un moment politique qui n’est aucunement neutre à l’égard des musulmans. Les actes de Charlie Hebdo, et les caricatures et les articles sont des actes et ont participé au développement de l’islamophobie en France. Développement du mépris et du racisme à l’encontre de tous les musulmans, des lois chargées de protéger « la laïcité à la française » contre eux, des mosquées attaquées, des agressions physiques contre des gens "d’apparence musulmane". Leur désignation comme boucs émissaires de la crise économique et sociale, qu’ils subissent aussi et souvent en première ligne, à l’aide des « amalgames » est en marche depuis des années. »
« Sous couvert d’une interprétation particulièrement perverse de la « laïcité », et du droit à critiquer toutes les religions, le journal a laissé libre cours à ses penchants islamophobes. Cela a donné quelques chefs-d’œuvre des monuments de la liberté d’expression que nous devrions défendre de manière inconditionnelle, tel ce « monument à l’esclavage du contribuable autochtone blanc », alors que « Le Coran ne dit pas s’il faut faire quelque chose pour avoir trente ans de chômage et d’allocs », vicieuse inversion du rapport raciste. On y est aussi invité à répondre à cette question hautement impertinente, qui contient sa propre réponse : « Les frites seront-elles bientôt toutes halal en Belgique ? Quelques barbus s’y activent, et combattent la démocratie qui leur permet d’exister ». A ceux qui ont l’outrecuidance de faire remarquer de tels propos doivent être combattus, tout comme doivent l’être les propos antisémites, sexistes et homophobes, Charlie Hebdo rétorque que « les musulmans doivent comprendre que l’humour fait partie de nos traditions depuis des siècles ». A chacun sa tradition : celle des Musulmans nous est donnée à voir par le dessin d’un un imam habillé en Père Noël en train d’enculer une chèvre, avec pour légende : « Il faut savoir partager les traditions ». Cette désinhibation raciste, qui a cherché à se déguiser en subversion et en impertinence, a été en réalité facilitée dans le contexte d’une France sarkozyste aux relents pétainistes, dont le président a remercié le rédacteur en chef de l’hedomadaire pour sa loyauté en le propulsant à la tête d’une radio nationale. L’époque est depuis longtemps révolue où Charlie Hebdo était régulièrement soumis à la censure du pouvoir et pouvait de ce fait se présenter comme subversif et courageux. Il est aujourd’hui devenu l’ami des puissants, et au cri de « Je suis Charlie », c’est ce caniche des va-t-en-guerre qu’on essaie maintenant de nous présenter comme le dernier rempart contre la barbarie. »
« le meilleur moyen de les réduire au silence n'est pas de leur couper leur droit de s'exprimer, mais de montrer que leur discours est sans fondement et inhumain. »
C'est marrant parce que ce que je constate c'est que dès l'instant où on explique à certaines personnes, qui pourtant défendent cette citation, en quoi leurs positions sont problématiques à certains niveaux, ils se mettent à braire et à hurler à la mort de leur liberté d'expression.
« Saïd et Chérif Kouachi, âgés respectivement de 32 et 34 ans, ont été confondus par la carte d'identité retrouvée par les enquêteurs dans la Citroën C3 abandonnée dans leur fuite près de la porte de Pantin. »
Sérieusement, QUI prend sa carte d'identité pour aller tuer des gens ? Qui la fait tomber dans sa fuite ?
Et moi Lulu : http://tools.aldarone.fr/pics/photos%2FVrac%2F10429283_387020848143277_5068181533900072869_n.jpg
Blague à part, vous vous imaginez bien que je suis très très loin d'être Charlie. cf. Kévin : http://mypersonnaldata.eu/shaarli/?Io_bCQ ou encore :
« Ne soyons pas hypocrites, Charlie Hebdo n’est pas un ami politique. Depuis des années, il a basculé dans le camp de la pensée dominante et participe au développement d’une islamophobie de gauche. Pourtant personne ne peut ni ne doit se réjouir de l’exécution de ses journalistes. Rien ne peut justifier cet acte dans le contexte actuel de la France. Mais cette attaque ne doit pas faire taire non plus les critiques à l’encontre de Charlie Hebdo et de la presse en général sur sa ligne rédactionnelle et humoristique islamophobe. » - http://tools.aldarone.fr/share/?fUPL1A
Et ça me fait bien chier de voir leurs publications de merde être sacralisées maintenant que tout le monde en fait des martyr.
« Les conditions permettant l’arrivée d’une telle catastrophe étaient réunies, nous le craignions.
Le PS a liquidé durant des années toute opposition à gauche, et surtout celle qui tentait de se construire dans les quartiers populaires. Cela a contribué à laisser le terrain libre à ce qui peut se faire de pire en matière de nihilisme. Parce qu’au delà de la ligne réactionnaire, ce qui marque ce genre d’action c’est l’impasse politique économique et sociale dans laquelle l’Europe se retrouve à chaque crise économique. Le nihilisme d’une partie des nôtres prospère sur la misère que sèment les gouvernements capitalistes en Europe. »
« Note that the franchise is Japanese, the series takes place in Japan, and the protagonist is the head of a Japanese task force. “Motoko Kusanagi” is a Japanese name for a Japanese character. Yet somehow, a white woman has been chosen to play her. Media coverage on the subject has been disturbingly positive, mostly cheering the choice for ScarJo playing an action hero. »
Whitewashing, whitewashing everywhere.
« - [Un mec blanc cisgenre] Homo ou hétéro, trans ou cisgenre, garçon ou fille, blanc ou noir, valide ou handicapé, nous sommes tous pareils !
Un point sur l'état actuel de la cryptographie, accessible aux non-informaticien⋅nes
« Les connexions en HTTPS ne sont peut-être pas toujours « NSA-proof », mais jusqu’à nouvel ordre, elles sont un moyen efficace d’empêcher le premier pirate informatique venu d’accéder au détail de mes transactions bancaires, de récupérer le mot de passe de mon compte Twitter ou d’éplucher le détail de mes requêtes Google. »
Un nouveau Final Fantasy sort sur Android et i(Crap)OS et les images promo montrent un mec en armure sexy.
Les joueurs, au lieu de prendre la chose exactement comme ils le feraient dans le cas d'un personnage féminin[^1] se mettent à chier des pendules en mode « C'est dégueulasse. » « Jamais je jouerai à ce jeu » « C'est quoi cette armure pourrie » ou encore « Ce chara design est gerbant »
Suprenant non ?
[^1] : À savoir: se lécher les babines et rétorquer à toute critique qu'il n'y a pas de mal, c'est juste un personnage de jeu video après tout, on va pas céder au politiquement correct, les créateurs du jeu ont droit à leur liberté d'expression et de toute façon, si c'est comme ça, c'est bien qu'il y a une demande.
« It didn’t matter how hard I worked, how many freelance contracts I took, how many jobs I took against my better judgment and beyond the limits of my own time. My audio recording equipment didn’t matter, learning Pro Tools on my own didn’t matter, learning Pinnacle and Final Cut on my own didn’t matter, cosplaying and theatre didn’t matter, and -- of course!!! -- my journalism didn’t matter. It was about being able to make a group of men feel comfortable drinking a beer with me. »
« According to a study referenced by the Williams Institute, 41% of transgender people attempt suicide, almost 10 times the same rate for the general American population — but the researchers say not much information is available about completed attempts. Each year, on Nov. 20 and throughout the month, the trans community and their supporters gather for the Transgender Day of Remembrance. »
« This is why Silicon Valley is fucked up. Because it's built and run by some of the most privileged people in the world who are convinced that they are among the least. People whose received trauma makes them disinclined to listen to pleas from people whose trauma was compounded by structural oppression. »
« La victime de Nantes a pu faire un don d'organes, mais n'aurait pas pu donner son sang de son vivant car homosexuel... #HérosDeSecondeZone »
Je commence à avoir l'habitude de le dire mais : Si ils ont pas besoin de leur sang, alors ils ont pas besoin du mien.
TW : Harcèlement sexuel
« Il ne s'agissait que d'une plaisanterie de mauvais goût pour décompresser dans un commissariat où on rigolait beaucoup sur le sexe. Il y avait même des livres pornos qui traînaient. Le processus de plaisanterie a dérapé car l'adjointe de sécurité stressée, fragile, n'a pas compris la profonde amitié que lui vouaient ses collègues »
Oh ben oui, c'est sa faute à elle, parce qu'elle est trop fragile. Quel genre de profond ami continue de « faire des blagues » en voyant que la destinataire y réagi par des tentatives de suicide puis la virent ?
Mind, blown.
« You know, I think this Christmas thing
It’s not as tricky as it seems
And why should they have all the fun?
It should belong to anyone
Not anyone, in fact, but me
Why, I could make a Christmas tree
And there’s no reason I can find
I couldn’t handle Christmas time
I bet I could improve it too
And that’s exactly what I’ll do »
Michael Brown est un étudiant noir assassiné par un flic à Ferguson. À sa mémoire, un inspecteur de la police de Los Angeles a écrit un morceau parodique sur un air connu avec tout ce qu'il faut : Comparaisons animalières et apologie de la violence policière.
Évidemment, aucun remord à avoir puisqu'aucun problème ne se pose. C'est la liberté d'expression ma bonne dame, ils vive dans un pays libre après tout.
Ouh là là ! Internet donne le droit de critiquer Godard ! Quelle honte !
PS: Je peux pas blairer Durendal pour tout un tas de raison, mais ce n'est pas le fait qu'il s'exprime sur internet qui le rendrai méprisable.
Encore un noir abattu par un policier aux États-Unis pas très loin de Ferguson. Blessé et laissé sans assistance médicale pendant 30min.
Mais toujours pas de racisme hein ?
Un mec écrit un article sur le fait que 8chan (un des forums qui regroupe une bonne partie des assholegaters) héberge du contenu pédophile, il en prend des captures floutées pour illustrer ses accusations et… les membres de 8chan s'en prennent à lui parce que « c'est un horrible monstre qui télécharge des images pédophiles et écrit des articles à ce propos. »
Because… Fuck logic.
« Aujourd’hui 17 décembre, c'est la Journée mondiale de lutte contre les violences faites aux travailleurs et travailleuses du sexe. Ou, pour celle(ux) qui glapissent à cette appellation, la Journée mondiale de lutte contre les violences faites aux putes. Les putes, ces personnes contre lesquelles il est de si bon ton de s’indigner, si politiquement correct de déclarer qu’on est contre, qu’on est pour l’abolition de la prostitution, parce que quand on est étroit d’esprit et très binaire, une pute en vaut une autre, tou(te)s dans le même panier, la problématique est la même pour tous les cas de figure, c’est si commode. Bref.
Parmi ces violences, on retrouve des rapports sans préservatif contraints, des violences physiques, des viols, des séquestrations et menaces de mort, des violences institutionnelles et des violences policières, des meurtres... La grande majorité de ces violences ne font pas l’objet d’un dépôt de plainte, ce qui n’est guère étonnant, puisque la Police est plus souvent qu’à son tour contre les putes, à coup de contrôles, d’humiliations ou d’arrestations arbitraires pour trouble à l’ordre moral des bon(ne)s citoyen(ne)s. On me souffle « impunité des coupables » dans l’oreillette. Et oui, c’est le bon terme. »
« Bien entendu, dans le monde idéal que j’évoque parfois, la prise d’hormones ne serait jamais une obligation. Dans ce monde idéal, on pourrait avoir le respect que l’on réclame quelle que soit son apparence et son expression, et nul n’imposerait à quiconque un genre au regard de ses organes génitaux visibles à la naissance. Dans ce monde idéal, la prise d’hormones ne serait pas si centrale dans de nombreux parcours transidentitaires. Mais voilà, ce monde idéal n’existe pas, on vit dans un tout autre monde, où la plupart de la population confond allègrement sexe et genre, et croit d’ailleurs que l’un comme l’autre sont binaires (et on l’a vu, c’est faux). »
« De notre côté de militant blanc, on semble porter des œillères qui ne nous permettent de voir l’oppression des jeunes filles issues de l’immigration de religion musulmane qu’avec un filtre de préjugés racistes : ces jeunes filles seraient prioritairement et principalement oppressées par des familles patriarcales qui font leurs choix de vie à leur place, et le foulard qu’elles portent sur la tête semble être devenu le symbole indiscutable de cette oppression. Mais nos œillères de militants et de militantes blanc(he)s nous empêchent d’écouter et de remettre notre opinion en question. Lorsque ces jeunes filles nous disent qu’elles portent le voile parce que c’est leur choix, on ne les écoute pas (on pense à leur place que c’est certainement la pression des hommes de leurs familles, écartant du revers de la main la possibilité que ces jeunes filles soient suffisamment fortes pour imposer leur choix, même à leurs familles). On n’arrive pas non plus à voir que les jeunes filles européennes d’origine musulmanes ne vivent pas la même réalité que les jeunes filles ayant grandi dans des pays pour lesquels la religion musulmane est aussi implantée que la religion catholique chez nous. On semble incapables de comprendre que ce ne sont pas toutes les petites filles de Persepolis et que leur réalité est autre. Ce sont des jeunes filles qui ont grandi au milieu du racisme et des regards en biais de l’islamophobie ambiante. Cette oppression-là est pour elles parfois bien plus pesante que n’importe quelle autre, et les forcer à retirer leur foulard (symbole dans lequel elles ont parfois placé une certaine fierté face au racisme ambiant) ne fait que renforcer cette oppression. »