Dans cette avalanche d’émotions et de bons sentiments, on en oublie seulement qui est vraiment Jesse Hughes : un militant pro-armes à feu, on l’a dit, mais aussi un chrétien (1) ultra conservateur et anti-avortement, fervent soutien de Donald Trump, admirateur transi de Ronald Reagan et qui voit aussi en George Bush « un héros » (« Un mec qui adore ZZ Top est le genre de salopard que j’apprécie », dit-il, parlant de l'ancien président américain) et enfin adepte du créationnisme.
A chaque fois, l’emploi de cette rhétorique répond aux mêmes objectifs. Le premier est de délégitimer ce dont on parle en le renvoyant au domaine de l’irrationnel. Comme l’expliquait Freud, ce qui caractérise en effet les « prohibitions tabou c’est qu’elles ne se fondent sur aucune raison ; leur origine est inconnue ». Ainsi, faire entrer le repos dominical, les seuls sociaux, les 35 heures ou la dégressivité des allocations familiales dans la catégorie des « tabous », c’est les renvoyer à une genèse mystérieuse, à une absence de fondement rationnel, loin d’un principe ou d’un acquis historique que l’on voudrait préserver parce qu’on en mesure la valeur progressiste. Il s’agit là d’une imposture sémantique par laquelle les « briseurs de tabou » entendent transformer des acquis sociaux et la boussole rationnelle du progrès en interdits mystérieux infondés.
Comment savoir si la vie d'une catégorie d'individus est plus dure que celle d'une autre catégorie ? La déclaration d'Emmanuel Macron évacue d'emblée la question des conditions de travail en pointant la question de la précarité : ce qui rend la vie difficile à l'entrepreneur, c'est qu'il peut "tout perdre, lui, et il a moins de garantie". En soi, mettre de côté la question du travail quotidien est déjà significatif. Tout comme le flou de certains termes : certains "entrepreneurs" sont en fait des salariés, et certains disposent de protections, de "garanties" diverses, dont la propriété n'est pas la moindre, qui fait que le "tout perdre" mériterait une sérieuse discussion. Quoiqu'il en soit, l'idée que le bas de la hiérarchie est caractérisée par la stabilité et le haut par la mobilité et le changement n'est pas nouvelle, et mériterait une discussion en soi que je mènerais un autre jour (j'y travaille par ailleurs). Ce qu'il nous faut, pour l'instant, c'est un indicateur plus synthétique de la "difficulté". Il existe justement quelque chose qui va dans ce sens, et c'est LA MORT.
« Finkielkraut, mais avec lui toute la clique des réactionnaires prétendument intellectuels, est devenu le point d'ancrage, la mesure même, de toute vérité publique. Sa "pensée" fait office de mesure, il s'est érigé en "juste milieu". Y a-t-il des violences sexuelles à Cologne provoquée par des individus suralcoolisés et une police défaillante ? Le prêt-à-penser réactionnaire est là pour nous donner une réponse rapide et confortable : c'est le choc des civilisations, cette culture musulmane étant portée sur le viol ! Un sociologue publie-t-il un essai faisant état d'une recherche bâclée, se voyant ainsi justement critiqué par ses collègues ? Revoici le prêt-à-penser, venu nous expliquer qu'il s'agit d'un complot de l'université corrompue par le stalinisme des esprits. Des habitants malmenés, parqués dans des quartiers en ruine, traités par un savant mélange de pénalisation, de précarisation, et d'abandon ont-il l'audace de descendre dans la rue ? Heureusement, la pensée réactionnaire est là, pour nous expliquer qu'il s'agit d'émeutes ethniques.
[…]
Sa pensée est devenue force d'autorité. On peut, évidemment, ne pas penser comme lui, mais il faudra être prêt à se justifier longuement et à être remis en cause avec virulence. Autant d'épreuves qui lui seront épargnées : le discours réactionnaire appartient au registre du "bien entendu", de "ce qui va de soi". Madame Biraben, qui comme chacun sait est une journaliste neutre, n'a-t-elle pas après tout dit qu'il s'agissait d'un "discours de vérité" ? »
« Le conseil a voté la suppression de ses aides au transport pour les étrangers illégaux, […] «C'est une mesure de justice sociale, d'équité et nous l'assumons», a lancé Stéphane Beaudet (LR), vice-président aux Transports […] «J'ai vu le Premier ministre Manuel Valls» pour parler du financement du passe Navigo et «il m'a dit qu'il n'était pas du tout choqué» par ce projet, a lancé Valérie Pécresse aux élus socialistes. »
Bienvenue en 2016, ou le retrait des aides aux personnes précaires est « une mesure de justice sociale et d'équité »
Toi et tes collègues séquestrez pendant 30 heures votre patron qui veut virer tout le monde sans porter atteinte à son intégrité physique, vous prendrez 9 mois ferme plus 15 de sursis.
Tu séquestres ta femme pendant 5 jours en « lui infligeant de nombreux sévices » (comprendre : en la battant et en la violant de manière répétée), bouh c'est pas bien. 4 mois de sursis.
Normal.
«Je ne sais pas ce que je fais devant une cour d’assises, j’ai tiré sur Amine Bentounsi parce que j’ai failli mourir. C’était lui ou moi. J’ai juste fait mon travail correctement. J’ai vu ses yeux et son arme braquée sur moi. Sinon, je n’aurais pas tiré. Je ne suis pas fou.» Souvent, ses sanglots bruyants ponctuent voire interrompent les débats. Les psychiatres disent de lui «qu’il cherche à se montrer solide, mais qu’il recèle une vraie fragilité et qu’il n’arrive pas à reconnaître ses erreurs».
Nadir Dendoune, journaliste indépendant et documentariste, s’installe sur les bancs réservés à la presse. Alors que les autres journalistes vont et viennent sans entrave, un policier lui quémande sa carte de presse, estimant visiblement que sa place, en tant qu’Arabe, est plutôt du côté des parties civiles…
Ayant perdu de nombreux mètres sur Amine Bentounsi, Ghislain B. ne le verra pas tomber sous la balle de son collègue. Au départ, pourtant, il prétend le contraire et ment ouvertement aux enquêteurs : oui, il a bien vu Amine Bentounsi braquer son arme sur Damien S, ce qui fonde le recours à la légitime défense. La supercherie s’effondre le 22 juin 2012 devant l’Inspection générale des services (IGS, la police des polices). Ghislain B. reconnaît avoir livré une version des faits rapportée par Damien S. lui-même... Il dit avoir agi ainsi «pour le couvrir».
Comme trois autres témoins, elle maintient invariablement que «la victime est tombée face contre terre».
la position à laquelle ont été retrouvées les douilles des cartouches tirées par Damien S. «Certaines ont été découvertes très loin de l’endroit où le policier déclare avoir tiré», observent les parties civiles, malgré le concours des balisticiens. L’accusation selon laquelle les policiers ont sciemment modifié la scène de crime est à peine voilée.
En tout c'est 8 témoins qui corroborent la version selon laquelle le flic a tiré dans le dos de sa victime. C'est des flics qui admettent avoir menti pour couvrir le tireur. C'est une scène de crime presque ouvertement falsifiée.
Et l'autre il est acquitté comme ça, parce que quand un flic tire sur un noir ou un arabe c'est pas si grave il l'a sûrement cherché, même dans le dos. Et le gouvernement veut encore alléger les risques qu'ils ont à se servir de leurs armes sur la population.
All Cops Are Bastards.
Viol en réunion : 30 mois avec sursis (donc une tape sur la main, tiens toi à carreau pendant 5 ans et tout ira bien)
Défendre son emploi : 9 mois ferme.
Le sens des priorités.
« Un groupe privilégié peut aussi, d’une certaine façon, être opprimé par les attentes du système qui le privilégie ; par exemple, le patriarcat attend des hommes qu’ils ne montrent pas leurs faiblesses ou leurs émotions et on ne les croit pas capables de prendre soin de quelqu’un. Cependant, les hommes ne sont pas opprimés par le patriarcat parce qu’ils sont des hommes, mais parce que cette oppression est nécessaire pour maintenir celle des femmes. Pour que les femmes se voient comme des êtres fragiles, irrationnels et faits uniquement pour prendre soin des autres, elles doivent croire que les hommes sont forts, moins sensibles et incapables de s’occuper de ceux qui en ont besoin. Pour cela, les hommes qui montrent leurs faiblesses, leurs émotions et leur capacité à prendre soin des autres sont punis par le patriarcat pour avoir trahi leur camp et laissé l’opportunité aux femmes de remettre en cause leur oppression. »
« Une grande partie de l’indignation liée au terme « privilège » au sein des mouvements de lutte des classes vient du fait d’essayer de faire une comparaison directe avec les privilèges de la classe dirigeante, alors que cela ne fonctionne pas vraiment. Quelqu’un né dans une famille propriétaire d’une chaîne de supermarchés ou d’une usine peut, quand il en hérite, oublier cela. Il peut collectiviser cet empire et le donner aux ouvriers, aller y travailler lui même en partageant équitablement les bénéfices avec tous les autres travailleurs. Les capitalistes peuvent, s’ils le choisissent, se défaire de leurs privilèges. Si ils choisissent de ne pas le faire, cela suffit pour les considérer comme des ennemis et se saisir de leurs privilèges par la force dans une situation révolutionnaire. Les hommes, les blancs, les hétérosexuels, les personnes cisgenres etc, ne peuvent pas se défaire de leurs privilèges – peu importe à quel point ils en ont envie. Ces privilèges leurs sont imposés par un système dont ils ne peuvent ni sortir ni choisir d’arrêter de bénéficier. Cette comparaison avec les privilèges de la classe dirigeante amène beaucoup de personnes à avoir le sentiment qu’ils sont accusés de garder précieusement quelque chose qui ne leur appartient pas, qu’ils sont réprimandés pour cela ou qu’on leur demande de se sentir coupable ou de s’auto-flageller pour absoudre leurs privilèges. Ce n’est pas le cas. La culpabilité ne sert à rien ; avoir conscience de ses privilèges et agir de façon cohérente, en revanche, si. Si vous ne retirez rien d’autre de ce texte, au moins retenez ceci : vous n’êtes pas responsables du système qui fait de vous un privilégié, seulement de la façon dont vous y réagissez. Les privilégiés (autres que la classe dirigeante) ont un rôle crucial à jouer dans la lutte contre le système qui les privilégie – seulement ce n’est pas un rôle de leader. »
« Quand les gens disent qu’ils sont « aveugles » à la couleur de peau, ils pensent dire par là qu’ils ne sont pas racistes, mais en réalité cela signifie souvent qu’ils jugent plus prudent d’ignorer les différences de contexte et d’expérience de vie dues à l’origine ethnique, et qu’ils s’attendent a ce que les priorités et les visions du monde de chacun soient les mêmes que ceux des blancs, qu’ils considèrent comme « normaux ». Cela signifie qu’ils pensent qu’ils n’ont pas besoin d’écouter les gens qui essaient de leur expliquer pourquoi leur situation est différente de la leur. Ils veulent mettre fin aux différences pour que tous soient égaux, mais en essayant d’ignorer ces différences ils les renforcent. Reconnaître les privilèges signifie admettre que des différences d’expérience dont nous n’avons pas conscience existent. »
« La caserne est l’étable du bétail patriotique. Il sort de là un troupeau qui est prêt à former le bétail électoral. L’armée est l’instrument redoutable dressé par les gouvernements contre les individus ; la caserne est la canalisation des forces humaines de tous au profit de quelques-uns. On y entre homme, on y devient soldat, on en sort citoyen. »
Maréchal-Le Pen à propos des subventions aux associations d'aide aux travailleurs immigrés et aux plannings familiaux.
Si vous voulez pas vous infliger ça je vous la résume : « Il n'est pas question de leur verser un sou. »
« le 1° de l’article 4 actualise les termes désignant au premier alinéa le lieu de l’assignation à résidence qui doit être fixé par le ministre de l’intérieur. En second lieu, il fait évoluer le champ d’application de la mesure afin de mieux répondre à l’objectif visé et à la réalité de la menace, en substituant aux termes « [de toute personne] dont l’activité s’avère dangereuse pour la sécurité et l’ordre publics », qui apparaissent trop restrictifs, les termes « [de toute personne] à l’égard de laquelle il existe des raisons sérieuses de penser que son comportement constitue une menace pour la sécurité et l’ordre publics », ce qui permet d’inclure des personnes qui ont appelé l’attention des services de police ou de renseignement par leur comportement, ou leurs fréquentations, propos, projets... »
« Le 5° précise les conditions des perquisitions administratives menées dans le cadre de la loi relative à l’état d’urgence. Il étend cette perquisition possible à tous les lieux, pour que les véhicules ou les lieux publics ou privés qui ne sont pas des domiciles soient inclus dans le champ de cette disposition. Il en exclut toutefois les lieux d’exercice des professions protégées. […] Il permet enfin l’accès aux données informatiques accessibles depuis le lieu perquisitionné, ainsi que la prise de copies. »
C'est joliment dit.
Cette analogie est cool, j'aime bien celle des M&Ms empoisonnés aussi qui parle d'un phénomène similaire mais met l'accent sur quelque chose d'un peu différent :
Imaginez qu'on vous tende un bol de M&Ms en vous disant ceci :
Puis devant votre hésitation/refus :
Avec les pâtes pourries on voit le ridicule qu'il y a à mettre l'accent sur l'individualité par rapport à tout le système.
Avec les M&Ms empoisonnés on voit qu'au sein d'un système globalement dangereux il est impossible de distinguer les individualités dangereuses des individualités inoffensives.
Quelques concepts expliqués avec de la lessive.
Mention spéciale pour le Libertarianisme : « Ta mère fait la lessive, tu es convaincu que tu as fait ta propre lessive. »
Et l'Égalitarisme : « Cette seule et unique fois où tu as fait toi même ta lessive est la preuve que l'égalité est effective et que le féminisme est obsolète »
:D
« L’argument de l’orthographe, ou plutôt « l’outil de l’orthographe » est constamment mobilisé pour discréditer un texte. La forme plutôt que le fond, où la forme en plus du fond, pour appuyer le fait que « c’est mal pensé ». Certain-e-s trouvent ça bien normal, moi je trouve que c’est une manière de maintenir une chasse gardée sur la chose écrite. « Si tu veux écrire, il faut connaitre et respecter les règles », c’est un peu « bas d’bras, pas d’chocolat » surtout quand la langue est si finement règlementée et qu’elle exclue une partie des individu-e-s.
Et l’alternative, de ceux et celles qui t’aiment et/ou aiment ce que t’écris c’est « fais-toi corriger ». Or, je n’ai aucune envie de me faire corriger. Premièrement parce que j’apprécie mon autonomie (merci) et deuxièmement parce que j’ai pas besoin de l’aval de quelqu’un-e pour publier un texte. Et puis, demander à quelqu’une de se faire corriger, c’est l’infantiliser, c’est lui dire qu’elle n’est pas finie, comme auteure. A cause de la langue. « C’est dommage, parce que tu écris des choses intéressantes/belles mais tu passes pour une conne. » Un peu comme un-e tétraplégique devant un escalier ? Non, on peut pas dire ça ? Non, parce que moi si je fais un effort, je pourrais écrire juste, c’est ça ? Et vous allez m’aider en me faisant une dictée par semaine ? C’est trop chou. »
L'augmentation de l'immigration ? Un afflux de migrants « sans précédents » ?
Non, juste Frontex qui compte les gens deux ou trois fois.
« Frontex publie des données mensuelles sur le nombre de personnes signalées aux frontières extérieures de l’Union européenne. Une même personne peut traverser clandestinement la frontière à plusieurs reprises et à différents endroits. Cela signifie qu’une grande partie des personnes repérées à leur passage en Grèce ont été de nouveau comptabilisées lors de leur seconde entrée sur le territoire de l'Union européenne, via la Hongrie ou la Croatie. »
Mais on va pas les badger pour ne pas les recompter, allez vous me dire. Certes non, mais quelqu'un peut me rappeler pourquoi on les compte à la base ?
« Chacun est libre, a-t-il soutenu, d’avoir une opinion, et quiconque s’oppose à ce principe est un dangereux fanatique.
Il y aurait donc les dogmatiques d’un côté et les partisans de Voltaire de l’autre, l’écrivain français ayant soutenu qu’il défendrait toujours le droit de ses adversaires à soutenir leur point de vue. La menace des autoritaires devrait être activement combattue, il en irait de la démocratie, rien moins.
[…]
Qu’est-ce que l’opinion ? Quel est son rôle, en démocratie ? Peut-on soutenir tout ce qui nous passe par la tête, chercher à faire le buzz, à donner dans la provocation aussi bien qu’une information étayée ? Sur le principe, oui, bien entendu. Dans une démocratie on peut en effet dire ce qu’on veut.
La limite est qu’on peut aussi être tenu pour responsable de ce qu’on affirme. »
Ça vous rappelle des trucs ?
Celui qui ne fout rien et profite des allocs… tout en te volant ton emploi.
Une conseillère municipale FN veut profiter des rénovations dans les locaux du Molodoï pour virer Molodoï Prod.
Qu'ils aiment pas la prog du Molodoï au FN c'est très normal, les gérants ont une orientation politique d'extrême gauche et sont loin de s'en cacher.
Voila ce que raconte la madame : « Il est évident qu'il fait partie des rôles de la ville de subventionner des associations culturelles et sportives qui font vivre notre collectivité et nous ne remettons pas cela en cause. Toutefois encore faut-il que ces associations respectent une certaine neutralité et entre autres une neutralité politique. »
Pour preuve, elle sort une photo des chiottes du Molodoï avec un autocollant CNT collé entre deux urinoirs.
« Vous me permettrez de douter de la neutralité politique de cet autocollant puisque la CNT est une organisation d'extrême gauche anarchiste plutôt connue pour la violence de ses visions et de ses actions. »
Elle continue : « Quitte à rénover les sanitaires autant nous assurer que l'endroit ne serve pas à la propagande politique en tous genre dans des lieux financés par le contribuable. »
Ils en sont à aller photographier les chiottes pour trouver des raisons de faire taire leurs opposants politiques.
« Justice: 2 - Fascisme: 0
Heureusement on va pouvoir partir en WE sur deux bonnes nouvelles »
Mélenchon (que je n'apprécie pas plus que ça) est relaxé pour avoir qualifié Marine Le Pen de fasciste. Voila ce qui est indiqué : « le terme "fasciste" se trouvait "dépourvu de caractère injurieux lorsqu'il est employé entre adversaires politiques sur un sujet politique" »
Est-ce à dire que ce ne serait pas une insulte ou une quelconque attaque personnelle mais bel et bien un positionnement politique ? Fichtre !
Et puis Soral condamné pour incitation à la haine, c'est tant mieux aussi.
Souvent la justice c'est de la merde et puis des fois il y a des éclairs de lucidité.
« If machines produce everything we need, the outcome will depend on how things are distributed. Everyone can enjoy a life of luxurious leisure if the machine-produced wealth is shared, or most people can end up miserably poor if the machine-owners successfully lobby against wealth redistribution. So far, the trend seems to be toward the second option, with technology driving ever-increasing inequality. »