Loin d'être une affaire purement linguistique et franco-française, cette question du sexisme dans la langue française recouvre des enjeux de société capitaux, et qui ont des ramifications tant sur le plan individuel (psychologique, sexuel) que collectif (social, philosophique, économique, politique). Comme le dit Céline Labrosse dans son ouvrage, "le langage possède du pouvoir. Le pouvoir de faire apparaître ou disparaître la moitié de l'humanité." En faisant disparaître les femmes de la langue, on fait disparaître leur contribution dans l'histoire et dans la société.
Or, la francophonie concerne les cinq continents, et représente 274 millions de personnes, dont 50% en Afrique. Le français égalitaire pourrait être un outil puissant d'émancipation et d'égalité entre les femmes et les hommes, notamment auprès des jeunes générations.
Vous savez, Youtube c’est quand même pas une très grande famille, au final. On connaît vite quelqu’un qui connaît quelqu’un qui connaît quelqu’un et j’en passe. Alors forcément, dans ces conditions, les rumeurs vont bon train. Seulement parfois, y a pas que des rumeurs, voyez-vous. Y a des histoires qui reviennent souvent, pas forcément très joyeuses, dont les versions ne changent pas parce que ce n’est pas que des « on dit », mais des trucs que tout le monde sait : des trucs vrais, quoi.
Une relation sexuelle pas vraiment consentie
Un viol donc.
La femme a expliqué qu'elle […] n'a pas porté plainte.
Elle a toutefois été remise à la police aux frontières, car elle se trouve en situation irrégulière.
Et voilà comment on donne un permis de violer aux gens. « Allez y, violez les étrangères, vous risquez rien au pire si elles ouvrent leur gueule on les expluse lol »
L’arrêté litigieux a ainsi porté une atteinte grave et manifestement illégale aux libertés fondamentales que sont la liberté d’aller et venir, la liberté de conscience et la liberté personnelle.
J'espère au moins que ça fera fermer leur gueule aux islamophobes légalistes. (Spoiler : Non, ils la fermeront pas)
Le féminisme occidental a grandi avec l'idée que les femmes avaient le droit de montrer leur corps sans risquer pour cela des agressions sexuelles, des réflexions, des interdictions diverses et variées. Cet exemple a longtemps été présenté comme un modèle seul et unique de féminisme. Il convient de préciser que le féminisme occidental des années 70 ne peut se réduire, comme certains tendent de le dire, au fait d'avoir voulu porter un bikini. La défense d'avoir le droit de porter ce qu'on veut (du pantalon au travail au bikini à la plage) était en fait la défense de porter ce qu'on veut sans brimades, punitions, licenciements et violences. On ne saurait donc dire et lire comme on l'entend dernièrement que le bikini est un combat féministe. C'est le fait de ne pas être agressée et violentée qui l'est et ce quelle que soit sa tenue.
Tu oses enfin te défendre face à ton mari qui te tape dessus depuis 47 ans ? 10 ANS. Pas de liberté conditionnelle.
Tu fracasses la tête de ta copine avec qui t'es maqué depuis 6 mois contre un radiateur jusqu'à ce que mort s'en suive ? 8 ans, liberté conditionnelle au bout d'un peu plus de 3 ans. (Coucou Bertrand)
Justice à deux vitesses.
Quand on lit les textes de Marsault sans regarder ses dessins, on le classe immédiatement à l'extrême-droite.
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Quand on regarde les dessins de Marsault sans lire ses textes, on le classe immédiatement à l'extrême-droite.
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Quand on se renseigne un peu sur la carrière de Marsault, ça le classe aussi à l'extrême-droite.
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Il n'est donc pas très étonnant que Marsault ait également des méthodes d'extrême-droite: furieux de la fermeture de sa page Facebook, le dessinateur a lancé un appel à harceler une militante féministe qui saluait la fermeture de cette page. Le résultat: des insultes, des menaces de viol, de tabassage et de meurtre adressées par centaines à la militante en question, à ses amis, à sa famille, la diffusion de ses photos et de son identité un peu partout sur des pages fascistes.
Pourquoi les athlètes représentent 3% de la population des USA mais 19% des violeurs ?
Spoiler : Ça à rapport avec le concept de virilité et le capitalisme et pas grand chose à voir avec le fait de faire du sport.
Vous vous imaginez toujours que montrer des meufs à poil ça a quoi que ce soit de subversif ?
Les garçons doivent apprendre que les corps des autres, notamment ceux des filles, appartiennent à des êtres humains. Qu’elles sont leurs égales. Ça ne va pas de soi, dans notre monde, de comprendre que la virginité d’une femme n’est pas un prix. Qu’on ne « score » pas quand on baise. Que peu importe comment une fille s’habille, ce n’est pas une invitation à faire ce qu'on en veut.
TL;DR : Quand Ghostbusters fait 32% de son budget total en recettes sa 1ère semaine de diffusion les médias appellent ça un ratage.
Et quand Star Trek Beyond fait 30% de son budget total en recettes sa 1ère semaine de diffusion, les médias appellent ça une grosse victoire et disent qu'il domine le marché.
L'éducation sexuelle au Texas :
Ce qui est en jeu, ce n’est pas que l’avis, soi-disant neutre et indépendant, d’un individu en particulier, mais la façon dont cet avis s’insère dans un système de pensée et de discriminations actives. Le problème est, au fond, exactement le même avec la rhétorique du choix. Tous les choix ne se valent pas, et faire un choix ne signifie pas automatiquement que ledit choix échappe à toute critique et à toute pensée politique. Ce n’est pas ainsi que nous parviendrons à aller de l’avant.
Pluie de lacrymo, valse de pavés, charges de CRS. Le nuage corrosif et le déferlement de violence qui s’abat sur nous me coupent le souffle, plusieurs personnes autour de moi saignent de la tête, les larmes acides m’ont aveuglée quelques secondes de trop, j’ai perdu de vue mes potes, peur de les perdre tout court. Je demande à un militant qui a une bouteille s’il veut bien me donner un peu d’eau. Il me la tend en se fendant au passage d’un "Attention ya du GHB dedans !!!" avant de se fendre la poire avec son pote.
All I’ll say is this, on the record: There was an early draft of Iron Man 3 where we had an inkling of a problem. Which is that we had a female character who was the villain in the draft. We had finished the script and we were given a no-holds-barred memo saying that cannot stand and we’ve changed our minds because, after consulting, we’ve decided that toy won’t sell as well if it’s a female.
Nous avons énormément de mal à bien nommer les choses en matière d'agressions sexuelles parce que nos définitions ne prennent jamais en compte une chose ; le fait de ne pas tenir compte du consentement de la victime.
Pour beaucoup d'entre nous, dépasser ses limites, insister, pousser un peu fait partie du "jeu de la séduction" et de l'attitude de certains hommes. Nous avons intégré que certains hommes insistent, c'est comme ça. Et certains hommes ont intégré qu'à force d'insister, ils obtiendront parfois ce qu'ils veulent.
[…]
Les hommes sont un peu lourds, nous apprend-on ; comme si l'insistance en matière sexuelle venait avec la socialisation masculine. "Si on ne peut plus rigoler" entend-on souvent.
Rigoler, drague lourde, les mots sont légions pour qualifier les agressions sexuelles. Le consentement féminin ne compte pas. Il suffisait de dire non, va-t-on entendre, sans penser qu'on n'a déjà pas à entendre ce genre de phrases dites, répétées et insistantes qui non, n'ont pas à faire partie d'une relation entre hommes et femmes.
Je voulais réagir à l’article que je n’ai pas arrêté de voir circuler, nommé « Je vais te baiser »
[…]
Ce qui m'a fait tilter c'est à quel point l'article a été relayé. On ne compte plus les articles de ce genre rédigés par des femmes. Ils tombent quasiment tous dans les oubliettes du web en moins de 24h. On est donc en train de dire que pour obtenir de la visibilité sur les problèmes d'insécurité des femmes aujoud'hui, il faut que ce soit raconté… par un mec. Qui raconte qu'il a sauvé une femme.
Les connards qui passent leur temps à casser du sucre sur EnjoyPhoenix feraient bien de s'inspirer d'elle de temps à autres. (Et en même temps, c'est eux qui sont le moins susceptibles de le faire.)
What we call imposter syndrome often reflects the reality of an environment that tells marginalized groups that we shouldn’t be confident, that our skills aren’t enough, that we won’t succeed—and when we do, our accomplishments won’t even be attributed to us. Yet imposter syndrome is treated as a personal problem to be overcome, a distortion in processing rather than a realistic reflection of the hostility, discrimination, and stereotyping that pervades tech culture.
La mixité n’est pas en elle-même un bien qu’il faudrait opposer sans discernement à une non-mixité forcément « enfermante » et « étouffante » ; la non-mixité n’est en fait oppressante que lorsqu’elle est subie, au même titre que peut être oppressante une mixité ou une proximité subie. Et si la mixité choisie (ou plus exactement : la possibilité de choisir – ou pas – la mixité) constitue un objectif pour les dominé-e-s, le chemin qui y mène passe nécessairement par des moments de non-mixité choisie.
Le trajet d'un homme qui commence son éveil politique chez les MRA et comment ses études de socio qu'il a entamé pour montrer combien les hommes sont oppressés par les femmes l'ont finalement convaincu que les hommes s'oppressent très bien tout seul et qu'il n'y a que les féministes qui cherchent vraiment à comprendre et à déconstruire.
C'est exactement le contraire de ce que les premiers féministes pensaient, le contraire de leur combat initial, qui consistait à participer au débat.
Dude, met ton égo de côté 5 minutes.
Le MLF était non-mixte (1970), le WSPU était non mixte (1903) et on ne peut pas nier que ce sont des mouvements d'envergure (le premier a obtenu le droit à l'avortement en France, le second a obtenu le droit de vote des bourgeoises au Royaume-Uni, excusez du peu.)
L'idée que tu te fais de « leur combat initial » est juste fausse. (Arte a un docu pas mal sur les suffragettes qu'il peut être intéressant de regarder pour se rendre compte du décalage entre l'image qu'on se fait d'une lutte passée et la réalité de la dite lutte : Les suffragettes en Angleterre, la lutte pour le droit de vote
Pour une explication sur l'usage de la non mixité, l'article Féminisme et non-mixité des Poupées en Pantalon est pas mal, notamment ce passage :
La non-mixité est une méthode de notre combat. En aucune façon il ne s'agit d'une fin en soi. Les féministes n'ont pas été larguées sur Terre par un planète extraterrestre voulant semer la discorde parmi les êtres humains... Blague à part, nous nous inscrivons tout-e-s dans une société donnée (patriarcale pour ne citer qu'un seul de ses nombreux défauts), et une histoire donnée. Nous sommes tributaires de tout cela. Que nous le voulions ou non! Et le poids de cette culture a une incidence sur les rapports qu'entretiennent les individus dans cette société.
En somme, nous avons beau être féministes, nous avons nous aussi baigné depuis notre naissance dans un monde profondément patriarcal, phallocentré, homophobe (liste non-exhaustive). Notre éducation n'a pas été exempt de ces schémas. Il y a une construction du genre qui commence dans la sphère familiale et continue par la suite dans la société. Ces schémas sont bien intégrés et deviennent des automatismes inconscients. Quand on a toujours entendu que « c'est papa qui décide », on ne voit pas de quel droit maman se mettrait à décider elle aussi...
Nous nous comptons parmi ces individus. Nos rapports dans la société sont également régis par ces schémas. Si la prise de conscience de notre oppression est la première étape de notre émancipation, il est très difficile de se libérer de ces schémas! Pour cela une des méthodes, c'est la non-mixité. Se retrouver entre femmes, c'est à dire entre personnes subissant quotidiennement la même oppression, est un formidable outil de libération de la parole, mais aussi de réflexion sur notre société et de l'oppression spécifique que nous y subissons. C'est aussi un outil d'auto-organisation, et d'élaboration d'une politique extrêmement efficace. C'est important d'avoir des moments où nous pouvons nous retrouver entre nous c'est à dire en l'absence des personnes susceptibles de véhiculer l'idéologie dominante de notre oppression. Les codes sociaux influencent nos comportements et malgré toute la bonne volonté des hommes, eux aussi ont grandi dans une société patriarcale et obéissent (même inconsciemment) à des normes.
C'est à la fois passionnant et… un coup à vous dégouter d'avoir des gosses. En tout cas moi en tant que mec j'ai aucune envie d'infliger ça à quiconque.
Alors voila, on a tous bien rigolé sur Microsoft obligé de couper son bot « Tay » à cause de détournements rigolo.
Maintenant combien d'entre vous vont retenir que le but de l'opération n'était pas bêtement de faire une blague potache en faisant prononcer des atrocités à une IA pour le lulz, mais bien de faire en sorte que cette IA aille harceler des femmes (de préférence racisées) pour le compte du GamerGate ?