Depuis l’exposition de cette problématique dans le débat public avec l’affaire Weinstein, Manuel Valls n’a pas pris publiquement position. Il faut dire qu’en 2011, à l’occasion de l’affaire Dominique Strauss-Kahn et du Sofitel, ce dernier était extrêmement bienveillant à l’égard de son coreligionnaire du PS, allant même jusqu’à dénoncer l’atteinte à la présomption d’innocence faite par les médias. Et il aura fallu que les révélations d’agressions sexuelles portent sur Tariq Ramadan pour que Manuel Valls sorte de l’ombre et s’inquiète du sort fait aux femmes. Une indignation à géométrie très variable, donc.
Les pressions sur la Famille Traoré ne faiblissent pas. Nous pensions que la soirée du jeudi 17 novembre ne pouvait pas être plus violente. Il nous aura fallu attendre ce mardi 22 novembre au matin pour nous rendre compte qu’elles ne pourront que s’intensifier. Youssouf Traoré a été emmené ce matin en garde à vue à la gendarmerie de Pontoise.
Le simple fait de préciser " sans distinction [...] de race" est en soi problématique, puisqu'il sous-entend que l'on pourrait, justement, distinguer des races...
Sans parler de la présence du mot race dans la constitution, refuser catégoriquement de parler de race comme on le fait en france c'est de l'aveuglement qui ne sert qu'aux racistes.
Ça leur permet de se mettre du côté du bon sens en disant qu'ils ont raison regardez les noris et les arabes ils sont pas comme nous. Et ça nous empêche de penser comment la société applique ses discriminations sur tout ce qui n'est pas blanc.
Sauf que quand on dit ça, évidemment, voila les pas-racistes qui débarquent nous traitant de racialistes, refusant de voir qu'en dépit de l'inexistence de races biologique (que des racistes old-schools défendent encore) et du relativisme, racialiste et essentialisant, lui, qui veut que les noirs et les arabes sont pas comme nous car ils ont une culture différente donc forcément incompatible, en dépit de tout ça donc, les personnes racisées sont bel et bien la cible de racismes particulier selon leur couleur de peau et/ou les origines de leurs ancêtres.
Il s'agit de l'appartenance à une race sociale qu'on leur impose. Qui mène à des expériences similaires. Et qu'il convient de prendre en compte pour lutter contre.
(Spa contre toi Sammy hein, je me suis juste laisser emporté dans une explication sur l'anti-racisme politique en partant de l'aveuglement aux couleurs 😉)
Le 17 octobre 1961 alors que la guerre d’Algérie touche à sa fin,
le FLN appelle à une manifestation pacifique dans les rues de Paris
pour dénoncer le couvre-feu raciste imposé quelques jours plus tôt aux Algériens et par extension à tous les Maghrébins (obligation d’être sans cesse isolé, et interdiction aux travailleurs algériens de sortir de 20h30 à 5h30, les cafés tenus par des musulmans doivent fermer à 19h...). Cette manifestation rassemble environ 30.000 personnes.Le préfet de police de Paris, Maurice Papon, qui a reçu carte blanche des plus hautes autorités, dont de Gaulle, lance, avec 7.000 policiers, une répression sanglante. Il y aura 11.730 arrestations, et peut-être beaucoup plus de 200 morts, noyés ou exécutés, parmi les Algériens.
Ce crime au coeur de l’État français n’a toujours pas été reconnu officiellement
L’arrêté litigieux a ainsi porté une atteinte grave et manifestement illégale aux libertés fondamentales que sont la liberté d’aller et venir, la liberté de conscience et la liberté personnelle.
J'espère au moins que ça fera fermer leur gueule aux islamophobes légalistes. (Spoiler : Non, ils la fermeront pas)
Contrairement à ce qu’ont relayé les deux/trois journalistes mal-intentionnés qui ont lancé la “polémique”, nulle part nous n’écrivons que le camp d’été est interdit « aux blancs de peau ». Pour la simple et bonne raison que ça ne veut pas dire grand chose. On ne fait pas de la peinture là, on s’intéresse aux effets de la production de races sociales par le colonialisme européen…
Les connards qui passent leur temps à casser du sucre sur EnjoyPhoenix feraient bien de s'inspirer d'elle de temps à autres. (Et en même temps, c'est eux qui sont le moins susceptibles de le faire.)
La mixité n’est pas en elle-même un bien qu’il faudrait opposer sans discernement à une non-mixité forcément « enfermante » et « étouffante » ; la non-mixité n’est en fait oppressante que lorsqu’elle est subie, au même titre que peut être oppressante une mixité ou une proximité subie. Et si la mixité choisie (ou plus exactement : la possibilité de choisir – ou pas – la mixité) constitue un objectif pour les dominé-e-s, le chemin qui y mène passe nécessairement par des moments de non-mixité choisie.
Le titre de la star américaine met en lumière une période précise de l'histoire culturelle de la Jamaïque. Un bel hommage qui a pourtant été pour les internautes l'occasion de se moquer de Rihanna au travers des mèmes à l'humour douteux.
[…]
Un patois, du "charabia" ? Pour les ignorants euro-centrés, sans doute. Pour les autres, la blague force un sourire amer... Car non, le patois rasta n'est pas plus "incompréhensible" pour un anglophone que l'allemand, le chinois ou l'hindi. Car non, un langage peu médiatisé par la culture dite "occidentale" ne signifie pas pour autant qu'il est dépourvu de valeur. Et surtout, surtout, parce que comme toutes les langues vivantes, un langage existe au travers de ceux qui le parlent, qui ne sont pas plus "étranges" ou "exotiques" que les autres.
Cette exagération systématique des risques auxquelles font face les algériennes dans la rue maintient une peur qui frôle parfois l'irrationnel et qui fait que nos rues sont exclusivement masculines à partir de 18h.
Qu'on ne soit pas naïves, le principe d'exagération des risques est lié à la défense d'un système de valeurs bien précis. Il est naturel qu'une personne conservatrice dans les valeurs et les mœurs exagère les dangers de l'espace public; stratégie clé pour garder les siennes à la maison.
Après tout, on accepte mieux le contrôle et l'autoritarisme sous la peur.
Nous sommes passés d’un racisme biologique dominant jusqu’aux génocides de la Seconde guerre mondiale, à un racisme culturel qui attribue à chacun non pas une race spécifique mais une culture spécifique, présentée comme inapte à un métissage et à l’intégration dans la société française.
Puis :
La république s’est construite avec l’idée que les citoyens ne peuvent être distingués, y compris par leur couleur de peau. Se référer à la couleur de peau est perçu comme une réhabilitation des idéologies honteuses du passé. Il ne faut surtout pas parler des discriminations liées à son teint en France, elles mettent mal à l’aise tant à gauche qu’à droite.
« Le racisme des minoritaires à l’encontre des majoritaires peut blesser verbalement, voire être agressif physiquement, mais il ne fait pas système et ne produit pas d’inégalités sociales. »
Voila notez bien : « Il ne fait pas système ET NE PRODUIT PAS D'INÉGALITÉS SOCIALES. »
Les petits blancs qui se font insulter sont donc priés d'avoir un peu de décence et de ne pas comparer leur expérience de frustration avec les discriminations systémiques dont sont victimes les personnes non-blanches.
« Le racisme n’est pas une opinion et avant d’être un délit, c’est une insulte à ce que je suis, une insulte vulgaire, un manque d’éducation le plus élémentaire, un crachat sur ma face, la profanation du tombeau de mes ancêtres.
Le racisme n’est pas non plus un moment de colère. S’il s’exprime plus facilement dans ces moments, c’est surtout une profonde couche de merde qui remonte à la surface. »
« Actuellement n'importe quel projet d'acte violent envisagé par des jeunes se réclamant de l'islam radical fait l'objet d'un traitement politique de l'information et d'un traitement policier et judiciaire antiterroriste. Avec les incriminations du type "association de malfaiteurs" , et avec la loi votée récemment qui permet de réprimer même un projet individuel non abouti, les moyens pour enquêter sont énormes.
Mais concernant l'extrême-droite raciste, ils ne sont jamais utilisés: les auteurs interpellés alors qu'ils sont déjà passés à l'acte, ou empêchés de le faire parce qu'ils ont été dénoncés par un proche sont toujours des "individus" et seulement cela. »
Un homme blanc en france, il est à poil à la télé, il s'adresse à la ministre de la culture. Il est applaudi.
http://www.liberation.fr/societe/2015/04/28/une-jupe-longue-braque-la-direction-d-un-college_1274811
Le lendemain, une adolescente musulmane se fait exclure de son collège car sa jupe est trop longue.
Logique.
« L’outil statistique met à jour des réalités systémiques et dévoile les asymétries sociales qui s’imposent aux individus. En cela, il a toujours été une arme théorique et politique privilégiée par la gauche, par le socialisme et le communisme. L’historien américain Ted Porter le qualifie d’ « outil de faiblesse » : alors que les dominants s’accommodent des évidences non interrogées qui deviennent naturelles, les dominés doivent mettre en lumière l’injustice pour transformer le système.
[…]
Les statistiques ont-elles abolies le capitalisme ? Certes non, je vous propose un outil, pas une baguette magique. Les chiffres ne servent à rien, si ce n’est à soutenir un projet politique et une volonté d’agir. Peut-on faire sans les statistiques ethniques ? Sans doute, vous pouvez tâtonner à l’aveugle – surtout si ce n’est pas vous qui vous cognez aux murs.
[…]
Racialiser le débat, imposer la question de la « race » dans l’agenda politique et le débat publique, non pas de la race biologique, naturelle, évidente, mais celle de la race subie, la race matérielle, la race qui poursuit. Il y a une question raciale en France, et nous ne pouvons pas l’ignorer. Elle ne se résume pas à une question de classe, elle est multi-centenaire et pluridimensionnelle, elle ne cède pas à la trompette de l’égalité républicaine. Il n’y a pas de race, dites-vous. Alors pourquoi ne sommes-nous pas égaux ?
L’extrême-droite n’a pas attendu que la recherche se saisisse de la question raciale pour énoncer des contre-vérités, proférer des mensonges et inventer des chiffres. Zemmour n’a pas besoin de statistiques pour affirmer que les prisons sont pleines de noirs et d’Arabes, parce que « tout le monde le sait ! ». Génération identitaire n’a pas besoin de permission pour brandir les chiffres de la drépanocytose. Ils n’en ont pas besoin mais ils s’en serviront sûrement ! Comme ils se servent des statistiques de genre pour affirmer que la nature féminine s’accorde mal avec le travail salarié. Nous répondrons, alors, et nous aurons cette fois des fondements solides sur lesquels nous appuyer. Je n’ai pas peur des chiffres sur le nombre de racisés en prison, en échec scolaire ou au chômage. Je n’ai pas peur des chiffres sur la violence que nous subissons, parce que je sais que la réponse n’est jamais la Nature et toujours la société. »
Parce que s'en tenir à « I have a dream » c'est bien mignon, il faut aussi regarder le radicalisme qu'on essaye de nous faire oublier :
« Nous sommes également venus en ce lieu sacrifié pour rappeler à l’Amérique les exigeantes urgences de l’heure présente. Ce n’est pas le moment de s’offrir le luxe de laisser tiédir notre ardeur ou de prendre les tranquillisants des demi-mesures. C’est l’heure de tenir les promesses de la démocratie. »
« Comprenons nous bien : si le but, la finalité était pour aider “contre le racisme [envers les Noirs , je suppose]”, j’en conclus donc que le but est d’améliorer NOTRE situation. Or, sit résultat n’a aucun effet ou alimente la situation initiale, on a tout à fait le droit de le dire, de toutes les manières possibles, sans cette réponse extrêmement infantilisante “Tais toi, tu ne sais pas ce que tu dis , mais papa sait”. »
« Hier, et avant-hier pour certains d’entre nous isolés face à des voyous assermentés, nous l’avons senti le fouet ! Bien seules face aux bousculades, aux coups de matraques vicieux, aux boucliers froids, aux casques luisant d’injustice, à lagazeuze qui crache son dense jet de poivre devenant invisible dans les airs pour mieux vous faire cracher vos poumons, n’épargnant pas ceux qui l’ont déclenchée, ces CRS qui s’infligent en même temps la même punition, le regrettant dans les larmes et les toux profondes, mains sur les genoux, les visages rougis, non contents d’être filmés et photographiés par mes soins dans leur absurdité… Seul leur nombre et leurs armes font d’eux une force contraignante, car individuellement, peu de courage ces hommes, ça se voit dans leurs regards, encore pire pour les policiers habillés comme des casseurs, dont on connait les méthodes, plus voyou qu’un voyou, tabassant et étranglant dans les coins sombres surtout les basanés, cassant pour inciter d’autres à casser, de vrais délinquants, la loi en plus… Ces policiers en civil cachant leurs visages et se tournant quand un objectif photographique ou vidéo approche… Tous, Ils ne sont rien… Que des pions ! Comme un doberman qu’on achète pour protéger les biens mal acquis qu’on cache dans sa maison. »
« En fin de compte, Bailey profite grandement de tout ceci. Non seulement les corps noirs sont des crash-tests, mais nos émotions, douleurs et colères également. Il s’en sert pour se construire une notoriété, une rémunération et alimenter sa « créativité ». Il est l’homme qui allume l’incendie et observe ensuite la panique. Il est l’explorateur. Il apprécie les interprétations qui en sont faites, il apprécie donc notre colère. Le but de son installation est bien l’objectification des corps noirs par les personnes spectatrices. »
« Le corps noir demeure ainsi le crash test de la bonne conscience. “Allons au musée voir comment je réagis face à ces êtres animalisés et en cage !”, le spectateur pourra se flatter de cet après-midi découverte où sa mise en rapport avec un exotisme raciste pourra le gêner, le surprendre, tout au plus le bousculer un peu avant qu’il reprenne son quotidien. Brett Bailey fait du corps noir une performance, comme il en était question déjà à l’époque coloniale, donnant ainsi l’impression que tout le monde a quelque chose à dire sur le sujet. Or, si nous avons tous la possibilité de dire quelque chose sur le racisme, nous n’en sommes pas tous victimes. »
« Tous les lieux de pouvoir sont blancs et catho-laïcs et pourtant ce seront des militants noirs devant un théâtre qui représenteront un péril. Mais un péril pour qui exactement ? »
« Ça tu vois c'est un vrai truc de blancs. C'est des blancs qui font les blancs. C'est pas tous les blancs qui agissent comme des blancs.
Il y a des blancs qui se déterminent en tant que blancs et c'est une forme d'intelligence, d'ailleurs ils sont là de ce côté de la barrière.
Et puis il y a les blancs qui font les blancs ils sont dans la salle, voila, ils sont en train de regarder des noirs enchaînés… Normalement… Ils se posent pas la question de savoir ce que ça veut dire. […]
En 2014 tu peux pas montrer l'esclavage en montrant que l'esclave. Faut montrer aussi l'esclavagiste. […]
Faut que le blanc il se détermine en tant que blanc. Il était là. L'esclavage ça s'est pas fait tout seul, on s'est pas enchaînés tous seuls. Mais ils ont du mal à se projeter. […]
Son expo là, il y a un noir en cage. Si tu me mets un blanc à côté avec un fouet je dis ok, c'est équilibré. Mais c'est jamais le cas. Les blancs ont du mal à se projeter dans l'esclavage. »
« Internet trolling is not random, it is not inevitable, it is a deliberate force with a political agenda—a strong-armed goon of the conservative status quo—whether every individual troll realizes that or not.
There’s a reason why the most violent, sexually explicit, long-term abuse is reserved for people who agitate for diversity in traditionally white-male-dominated spaces: video games, comedy, atheism. Internet trolls (or, more accurately, the agitators who whip them into a frenzy) want to control who gets to talk, because their dominance is threatened by what’s being said. »
« Il arrive cependant qu’en public, des amis lâchent dans une discussion avec des inconnus que je suis juif, ce qui ne me pose aucun problème.
Le problème, c’est quand cet inconnu-là va se permettre des blagues. À quel moment c’est décent de se lancer sur ça avec quelqu’un que tu ne connais pas? Au delà de l’ironie et du second degré qui est mentionné directement après avoir fait la blague, comme pour se justifier, ne pensez-vous pas que les blagues en question, je les entend maintenant en boucle depuis une dizaine d’années? Ce n’est pas parce que quelqu’un dit quelque chose de choquant ou soi-disant politiquement incorrect que ça en devient drôle et quand bien même ça le serait, on dirait que le tact est une notion oubliée. »
Quand on montre des enfants de couleur dessinés à des enfants noirs et qu'on leur demande de nous montrer lequel est intelligent, lequel est bête, lequel est beau, lequel est laid, devinez ce qu'ils répondent ?
Et vous croyez que ça vient d'où ?
Ce matin j'ai encore vu quelqu'un dire d'un PoC (person of color) militant qu'il était raciste car il "valide le concept de races"
Ce qui est parfaitement infondé puisqu'en France on souffre d'une maladie sociale nommée "colorblind" (non c'est pas le daltonisme)
Cet article explique ce concept important à comprendre dans les luttes antiracistes.
Retour sur 30 ans de politique qui diffuse le fascisme de l’extrême droite dans tous les milieux.
« Chaque rire est une confirmation de plus de l’existence de ces clichés et de leur droit de cité. Chaque rire nous réconforte, d’autant plus qu’il est accompagné du rire du voisin. Chaque rire nous pardonne de penser que les Jaunes ont des petites bites et les Noirs, des grosses. Chaque rire nous ramène un peu plus vers cette époque où on trouvait normal qu’il y ait écrit « Y a bon ! » à côté d’une tête de nègre sur un paquet de chocolat en poudre. »
Voila voila, donc ça confirme le malaise que j'ai eu en voyant la bande annonce au ciné.
Johnny "La Torche" Storm, joué par Michael B. Jordan, un acteur noir.
Les fans racistes de comics: "Quoi ? Mais c'est complètement con, il est blanc dans les comics et dans le film sa soeur est blanche, tout ça pour le politiquement correct, c'est nul !"
Et maintenant on apprend que le père de Johnny et de Sue sera joué par... Reg E. Cathey, un acteur noir.
Hahahahahaha ils vont tellement rager. Le/la directeur/ice de casting de ce film est tellement cool. DE LA DIVERSITE \o/ !
Suck it, haterz.
« A en croire les Français, il y aurait de plus en plus d'immigrés et ils seraient de moins en moins bien intégrés. Des idées reçues qui ont la vie dure, alors qu'elles ne correspondent pas à la réalité. Petite mise au point. »
« Les auteurs constatent la crise du féminisme qu'ils datent aux débats autour de la loi du 15 mars 2004 sur le voile à l'école qui a été soutenue, fait sans précédent, par d'importantes franges de la gauche institutionnelle et radicale. »
… et que vous le sortez de 6 pouces, ce n'est pas du progrès. Le progrès c'est de soigner la blessure que vous avez causé.
Mais déjà il faut commencer par admettre que le couteau est là…
« Cet antiracisme officiel s’interdit d’emblée toute compréhension globale et en profondeur du racisme en le définissant comme une simple pathologie, « la haine de l’autre », qui n’affecterait que des individus déviants, intellectuellement déficients ou politiquement extrémistes – sans d’ailleurs qu’on ait la curiosité de se demander à quelles sources se nourrit cet extrémisme ni pourquoi il se manifeste par la haine du Noir, de l’Arabe ou du musulman plus que du blond, du Breton ou du bouddhiste. »
« Il y a travaillé de 1992 à 2001, avant de claquer la porte, échaudé par « la conduite despotique et l’affairisme ascensionnel » d’un certain Philippe Val. Depuis, Olivier Cyran observe de loin, hors les murs, l’évolution de Charlie Hebdo et sa grandissante obsession pour l’islam. Il revient sur cette longue dérive à l’occasion d’une tribune récemment publiée dans Le Monde, signée Charb et Fabrice Nicolino. »
« Depuis quelques années, de manière étrange dans un pays toujours dominé par un intense sexisme, la question des violences faites aux femmes fait l'objet d'une attention particulière, jamais leur corps n'a autant fait parler. Des diverses lois prohibant le port du voile par les femmes musulmanes à la volonté d'abolir la prostitution, rarement la nécessité de protéger la dignité des femmes n'a autant monopolisé le débat public.
Mais, si l'on y regarde de plus près, on remarque que ce n'est que la condition de certaines femmes qui focalise toutes ces attentions : des femmes majoritairement non blanches et issues des couches les plus pauvres de la société. »
« J'avais 9 ans quand Star Trek a commencé. J'ai regardé et je me suis mis à courir dans la maison en criant “Maman ! Maman ! Viens voir ! Il y a une femme noire à la télé et ce n'est pas une servante !” Je savais dès ce moment que je pourrais être tout ce que je veux. »
« Les comportements racistes qui s'expriment de façon visible aujourd'hui ne naissent pas de nulle part ; la France s'est fondée aussi sur l'esclavagisme et le colonialisme et tant que nous ne pourrons en parler sans dire "oui mais" alors le racisme perdurera.
Tant que nous considérons que toutes les choses sont égales par ailleurs, et que guenon est un terme certes insultant mais neutre au niveau de la race, les choses perdureront.
Tant que nous considérons que le racisme est un acte individuel et que donc le racisme anti blancs existe, le racisme existera.
Tant que nous blancs fixerons la limite de ce qui est raciste et ne l'est pas, le racisme perdurera. »
« Les partisans des politiques d’immigration menées depuis vingt ans ne cessent d’afficher leur « raison » et d’invoquer les « émotions » et les « peurs des Français ». Ils se disent « à l’écoute » des « émotions populaires » – la formule, glaciale, est de Lionel Jospin – dans le but de les contenir. Ils affirment enfin qu’être sourd aux « inquiétudes » et aux « demandes de fermeté » de « l’opinion », c’est « faire le jeu du Front National ». À ces discours rebattus, il faut opposer une toute autre hypothèse : et si le racisme venait d’en haut ? Et si la demande xénophobe était produite par les « réponses raisonnables » des élites ? »
S'il y a un communautarisme à éradiquer c'est celui là.
« C’est pour qui la banane ? C’est pour la guenon ! » - une gamine de 10 ans.
Elle est jolie l'éducation par un papa une maman hein ?
« Certes, le cliché de l’esclave noir date de 1700, mais si ça ne dérange personne, pourquoi faire chier le monde avec ça ? »
Au temps pour moi, c'est raciste mais c'est pas grave. TOUT VA BIEN !
« Le caractère explicitement raciste (et post-colonial) de l'appellation néerlandophone Zwarte Piet, ainsi que validé par de nombreux détails, est combattu par un certain nombre de personnes aux Pays-Bas. Cette reconnaissance semble encore faible, peut-être lié à un fait psychologique appelé dissonance cognitive : le cerveau filtre l'information neuve (Zwarte Piet est une caricature raciste) puisqu'elle rentre en conflit avec deux autres informations percues comme valides (j'aime Zwarte Piet depuis l'enfance et je ne suis pas un raciste). » - Wikipédia
C'était en 2009 mais il n'y a qu'un nom à changer…
« Au début on est tous intolérant. On est tous raciste, sexiste, LGBT-phobe, classiste, agiste, validiste, spéciste… Et puis on apprend. » - http://egalitariste.tumblr.com/post/64296664845/avant
Contre le point Desproges qui, tel un Godwin, fini invariablement par surgir à chaque fois qu'un privilégié ne supporte pas qu'on ne rit pas avec lui de son humour oppressif, encore moins qu'on le lui fasse remarquer.
J'ajouterai que comme l'a exprimé un de mes followers sur Twitter dont j'ai oublié le nom "On peut rire de tout mais pas avec n'importe qui" ne veut pas dire qu'on ne peux pas rire du handicap avec un handicapé, du racisme avec un noir ou du sexisme avec une femme mais que votre conscience devrait vous titiller un peu si vous riez du racisme avec un raciste, du handicap avec un validiste ou du sexisme avec un sexiste.
Très probablement, si ces gens la rient avec vous c'est que l'humour dont il est question valide leurs idées discriminatoires. Et vous avez donc un problème.
Comment s’exprime le racisme?
En quoi c’est mal?
Pourquoi dire qu’être dominant n’est pas du racisme?
Lettre de Flaubert à George Sand en 1867. C'est curieusement d'actualité…
Récupération raciste du Black Feminism pour lutter contre les prostituées.
Diviser pour mieux regner, après Le marteau féministe et l’enclume musulmane (1) et Christiane Taubira ; un traitement à l’intersection du racisme et du sexisme (2) voila un autre cas concret de division des luttes.
(1) http://www.crepegeorgette.com/2013/09/13/le-marteau-feministe-et-lenclume-musulmane/
(2) http://www.crepegeorgette.com/2013/09/16/christiane-taubira-un-traitement-entre-racisme-et-sexisme/
« La colère légitime et la violence des plus marginalisées les amènent le plus souvent à la rupture, et à créer leurs mouvements. Pas parce que nos outils seraient trop absolus, et créerait l’impasse et cette colère. Tout simplement parce que leur remise en question est justement ce qui provoque la colère, remise en question qui ne semble émaner que lorsqu’on a pas le beau rôle.Lorsqu’on verra une remise en question de ces outils globale peut-être pourra-t-on croire à ce qu’elle soit possible. Tant qu’elle n’émanera que comme réponse à la dénonciation d’une oppression, elle ne peut être prise au sérieux. »
Comment conserver efficacement sa domination ? En montant les groupes dominés les uns contre les autres.
De la barbe comme signe religieux ostentatoire.
Le problème étant, Timo, que tu ne peux pas ignorer le contexte dans lequel cet article est écrit.
Il y a en France une montée de l'extrême droite telle que tous les politiques de France en adoptent des éléments de langage. Ça se manifeste par une décomplexion et une prolifération de l'homophobie, de l'islamophobie et de xénophobie dans toute la France.
Et en partageant un article du Point qui est connu pour sa position réactionnaire et pire, en lui accordant ton crédit inconditionnel (un simple « Bravo » sans la moindre critique) tu participes toi aussi à la propagation de cette islamophobie.
Bien sûr que les musulmans qui forcent d'autres à adopter leurs pratiques n'ont pas à le faire. Mais ne vois-tu pas que la mise en valeur par un média réac' de ces hommes courageux qui résistent dans leur pays n'est là que pour attiser la peur du musulman et servir un renforcement de la catholaïcité que nous avons en France ?
Il n'y a qu'à voir comment la classe politique et les médias se gargarisent de l'égalité, du respect de chacun et de la laïcité que nous avons en France et n'hésitent pas à pointer du doigt les pays « musulmans » pour leur extrémisme religieux.
Ils regardent aussi l'Argentine ou l'Irlande où les femmes n'ont pas droit d'avorter parce que selon l'Église chrétienne cela revient à un meurtre ? Ils regardent aussi la France qui condamne les femmes à devoir porter une tenue conforme aux valeurs (chrétiennes) de la République sous peine de payer une amende ou qui laisse résonner laïquement les cloches des chrétiens le dimanche matin ?
Plein de monde soulève ces problèmes de laïcité, mais certainement pas le Point, ni les égalitaires de tous bords qui ne regardent pas non plus la poutre chrétienne que leur héritage culturel leur a mis dans l'œil. (À ce propos: c'est un athée célèbre, Spinoza, qui disait « Les hommes se trompent quand ils se croient libres ; cette opinion consiste en cela seul qu'ils sont conscients de leurs actions et ignorants des causes par lesquelles ils sont déterminés. »)
Hollywood vs. la réalité.
Qu'on sache qu'il s'agit de stéréotype ne change rien au fait que ces images nous influencent. Elles alimentent la vision fantasmée qu'on se fait de l'afrique parce que nous ne voyons quasiment jamais la vraie vie des gens là-bas.
Des différences de traitements entre blancs (hommes et femmes), hommes noirs et femmes noires dans les médias.
Les discriminations de races, classes et sexes en action.
« On en arrive à des extrêmes tels que faire des lois pour permettre aux patrons de mieux licencier des femmes voilées, et de ce fait accroître leur précarité économique et donc leur dépendance à un homme, au nom justement de leur libération vis-à-vis des hommes.
Soit on part du principe qu’elles sont victimes et là on adopte des mesures contre leurs « bourreaux » (j’imagine que c’est des barbus aux dents pointues et aux yeux rouges), soit, si on les condamne, c’est qu’on les juge coupable d’un méfait, et là, qu’on ait au moins la décence d’arrêter de faire semblant d’agir pour leur bien. »
« Nos vies et nos cultures sont composées de plusieurs histoires qui se chevauchent. La romancière Chimamanda Adichie raconte son parcours à la recherche de sa voix culturelle authentique -- et nous interpelle contre la méconnaissance dans laquelle nous plongeons lorsque nous nous contentons d'une histoire unique à propos de l'autre, qu'il soit une personne ou un pays. »
C'est pitoyable. En quoi interdire à des femmes de sortir de chez elles va les aider à s'émanciper hum ?
C'est émancipateur quand un gouvernement patriarcal vient se mêler de la tenue vestimentaire des citoyens ? Et plus spécifiquement, de celle des citoyennes qui ne sont pas pratiquantes de la religion laïque d'état ?
En vrai il faudrait plutôt dire: « La loi contre le voile est une loi paternaliste, patriarcale, infantilisante & islamophobe » - @JanisBing
TL;DR : Si le voile pose tant de problème, c'est à cause du racisme de notre société.
« Sauf à être noire-lesbienne-trans-prolote-naine-grosse-moche-féministe-au-chômedu-sans papiers tout le monde a un privilège par rapport à un autre, les dominations sont multiples et complexes, se recoupent. Et reconnaitre son privilège quand y'en a un, ça ne tue personne. On n'y peut rien, c’est pas d'avoir des privilèges qui fait de nous des gros cons, mais le fait de pas vouloir le reconnaitre quand on le pointe. Y'en a qui reconnaissent volontiers leurs privilèges et d'autres qui se drapent dans leur fierté. »
Via http://soupe-a-l-herbe.blogspot.fr/2013/07/les-militants-de-goche-qui-connaissent.html
Une série de 4 articles très intéressant sur le privilège blanc.
« 1. Être blanc, c’est ne pas avoir à se poser la question « qu’est-ce qu’être blanc ? », ne pas avoir, contrairement aux noirs, arabes et autres non-blancs, à s’interroger sur soi-même, son identité et la place qu’on occupe dans la société, parce que cette place va en quelque sorte de soi.
[…]
Une blanche se marie avec un racisé et réalise l'étendue du problème.
Privilège blanc vs. Racisme ordinaire. FIGHT !
Oh et sinon à part ça, il y a pas tant de racisme que ça en france hein ?
Les oppressions ne s'envisagent pas une par une mais s'entrecroisent. Et c'est horriblement compliqué de démêler un tel sac de nœuds.
« En général, les Blancs sont posés comme la normalité détentrice de tous les attributs généraux face aux particularités des minorités. Considérés comme la base à partir de laquelle se définit l’altérité, ils sont la norme implicite. Pour évoquer une personne blanche, nul besoin d’indiquer sa couleur de peau. Dire : « J’ai croisé un homme dans le métro », c’est présupposer que ledit homme est blanc. En revanche, pour les minorités on précise : « Un Asiatique, un Arabe a fait ça ». »
De mieux en mieux. On est pas raciste, mais on banni les deux façons les plus populaires de coiffer les cheveux crépus. Mais on est pas racistes, c'est juste un dress code obligatoire.
Des néonazis suprémacistes s'en prennent à un Sénégalais et on se demande si il s'agit d'un crime raciste ?
“Be who you are and say what you feel, because those who mind don’t matter and those who matter don’t mind.” ~ Dr. Seuss
Un ado anti fasciste battu à mort par des connards d'extrême droite, le GUD qui revient s'installer en Alsace…
Voila ce que ça donne quand on laisse les racistes homophobes s'exprimer sans les remettre en question comme l'ont fait tous les médias depuis fin 2012.
"Faut mettre les menottes à chaque présentateur du JT"
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Quand je vois des gens que je considère comme intelligents se faire avoir par des épouvantails gros comme des immeubles. Ou propager des blagues racistes et/ou misogynes au nom de la sacro-sainte liberté d'expression et de la lutte contre le [politiquement correct][2].
[2]: http://lmsi.net/Bonnes-conduites-Premiere-partie et http://lmsi.net/Bonnes-conduites-Deuxieme-partie