La crédibilité de la parole d’Adèle Haenel est donc le produit de conditions sociales très improbables. L’une des vertus de ce cas exceptionnel est de mettre au jour, en creux, les obstacles structurels qui pèsent sur la prise de parole de la très grande majorité des victimes de violences sexuelles, et sur le traitement (médiatique, politique, juridique…) de ces prises de parole. L’actrice n’a cessé de le répéter : c’est son statut social qui l’a placée en position – et en responsabilité – de parler au nom de celles qui ne peuvent parler ou être entendues.
Le féminisme libéral a échoué à décrire suffisamment l’interaction entre le Genre et le genre. Beaucoup de commentateurs trans-libéraux supposent simplement que le genre est inné et anhistorique, une position que nous, en temps que féministes matérialistes et radicales, ne pouvons accepter, étant donné qu’elle implique que, d’une manière ou autre, l’ordre genré existant est lui aussi inné, anhistorique, et inévitable. Il faut que notre réponse à la question «Qu’est-ce-que ça veut dire d’être une femme» soit plus nuancée que «une femme est une personne qui se ressent femme, probablement à cause de sa physiologie/neurologie/ de son ADN féminine.»
A mon sens, c’est l’un des plus gros scandales de l’histoire du sport. On essaie d’imposer un contrôle sur le corps des femmes. Ce n’est pas nouveau. Dès que les femmes ont voulu faire du sport, on a contrôlé les épreuves qu’elles étaient autorisées à pratiquer, on a scruté leur corps, on a contrôlé leurs organes génitaux. Finalement, toutes les femmes sont perdantes.
Je vais t’énoncer un truc : Le féminisme cis est transphobe. Le féminisme cis essentialise la masculinité et considère qu’elle laisse une trace indélébile sur toute les personnes qu’elle touche. Cette trace, je la soupçonne d’être une trace de testo.
Où l'on découvrira que le patriarcat c'est pas les hommes qui exploitent les femmes mais les hommes cisgenres qui exploitent les non-hommes cisgenre.
Il n’y a pas d’un côté le faux, les fards, les paillettes et la parodie et de l’autre, le vrai, l’authentique, le naturel, c’est-à-dire le modèle de la parodie. Finalement, un homme lambda, avec le moins d’oripeaux possibles de la masculinité, juste la façon dont il se regarde le matin dans la glace, la façon dont il va disposer son corps dans le métro, la façon dont il va marcher, poser son regard, etc…, est toujours déjà dans la performance de genre. Sa masculinité, c’est une identité, un rôle qu’on lui a fait incorporer : c’est donc aussi de la parodie.
Nous ne sommes pas votre sujet de débat !
La vie des lesbiennes, des bies, des trans et de toutes les femmes qui souhaitent procréer ne sont pas des sujets « sociétaux » méritant d’être soumis à des « débats citoyens ».
L’autonomie des femmes ou des personnes trans ainsi que la libre disposition de leur corps n’est pas une question éthique et n’a pas à faire débat.
C’est une réalité pour les femmes que d’avoir à composer sans cesse avec le sexe forcé au cours d’une vie normale. Le sexe imposé, habituellement le coït, est un enjeu central dans la vie de chaque femme. Elle doit s’y plaire ou le contrôler ou le manipuler ou y résister ou l’éviter ; elle doit développer une relation au sexe imposé, à l’insistance masculine sur le coït. Les femmes vivent dans un contexte de sexe forcé. C’est la réalité, par-delà toute interprétation subjective.
-- Andrea Dworkin.
Imaginez que vous marchez dans une crotte de chien. Votre chaussure sera souillée parce que dans notre société, un excrément est culturellement considéré comme quelque chose de sale, de puant et qui nous salit si on le touche.
[…]
Un homme peut baiser la terre entière ; son pénis sera considéré aussi frais qu’au premier jour. Il peut avoir violé des dizaines de femmes c’est encore elles qu’on considérera comme souillées sans jamais admettre que donc c’est bien lui la salissure.
Social media is exactly the right place for #MeToo to play out. In fact, it’s the only place it ever could. The frequent invocation of due process ignores just how inadequate the American legal system is for protecting women against sexual violence and harassment. It is precisely because the courts of law and other traditional avenues of recourse have failed women that they’ve turned to the internet and the court of public opinion.
aka. Une bouse à peine meilleure que le « Mes chers compatriotes » sur Chouard.
Déjà partir de Weinstein et de BalanceTonPorc qui sont des dénonciations de viols et d'agressions sexuelles pour faire un épisode sur… le harcèlement de rue c'est genre mais hyper faible comme angle. Parce qu'à part être deux expressions distinctes du patriarcat ça n'a absolument rien à voir.
Du coup le contenu est non seulement d'une pauvreté abêtissante mais laisse à penser que les rapports femmes/hommes sont affaire de séduction. Paye ton hétéronormativité.
Le pompon est atteint sur la fin avec le point « les féministes baisent mieux » Vraiment ? C'est ça l'intérêt du féminisme pour les mecs ? L'accès à du sexe de meilleure qualité ? Ben niquez vous tous seuls, c'est pas demain la veille que vous trouverez une féministe qui voudra vous supporter.
Nous pourrions dire, en lisant Weber avec Butler, que la masculinité est à la société ce que l’Etat est à la nation : le détenteur et l’usager légitime de la violence. Cette violence s’exprime socialement sous forme de domination, économiquement sous forme de privilèges, sexuellement sous la forme de l’agression et du viol.
Depuis l’exposition de cette problématique dans le débat public avec l’affaire Weinstein, Manuel Valls n’a pas pris publiquement position. Il faut dire qu’en 2011, à l’occasion de l’affaire Dominique Strauss-Kahn et du Sofitel, ce dernier était extrêmement bienveillant à l’égard de son coreligionnaire du PS, allant même jusqu’à dénoncer l’atteinte à la présomption d’innocence faite par les médias. Et il aura fallu que les révélations d’agressions sexuelles portent sur Tariq Ramadan pour que Manuel Valls sorte de l’ombre et s’inquiète du sort fait aux femmes. Une indignation à géométrie très variable, donc.
What that and other explanations do not necessarily make clear, however, is that prior to making that fingerprint, a worker from Facebook’s community operations team will actually look at the uncensored image itself to make sure it really is violating Facebook’s policies.
CES CONS LÀ ILS VALIDENT MANUELLEMENT LES IMAGES QUE LES GENS[^1] VONT LEUR ENVOYER.
Il est temps plus que temps d'annuler Facebook.
[^1]: Surtout des meufs, parce que je rappelle que, comme la totalité des agressions sexistes, ce sont des mecs qui commettent les agressions et c'est aux meufs qu'on demande de se protéger, ici en envoyant leurs nudes à d'autres hommes…
Le forum est le réceptacle d’une immense misère sexuelle et sentimentale qui s’ajoute à l’isolement social que ressentent beaucoup.
À un moment il faut arrêter d'utiliser l'angle de la misère sexuelle et sentimentale pour expliquer les diverses agressions commises par des hommes.
Les hommes ne sont pas les seuls à ressentir de la misère sexuelle et sentimentale et pourtant on voit pas des groupes de meufs se rassembler en bande pour chouiner qu'elles arrivent pas à se taper des gars ou se mettre à harceler, agresser et violer à tout va.
La misère sexuelle et sentimentale n'est pas une explication à la misogynie.
Dans un pays où on rogne sur les APL, on fait soudainement mine de s’offusquer parce que des étudiantes effectuent des prestations sexuelles contre de l’argent ou en échange d’un logement « gratuit ». À une époque où on flique les chômeurs, où les parents peuvent de moins en moins financer les études de leurs enfants, où les bourses sont compliquées à obtenir, où postuler pour le moindre job étudiant relève du parcours du combattant, où on réclame un bac +5 pour des boulots de merde sous-payés avec des emplois du temps incompatible avec les horaires de cours…
Par où commencer ?
C’est par cette question, ironiquement, que la réflexion s’arrête. Les pas-sexistes, pas-homophobes sont démunis face à ces choses qui leur semblent tellement éloignées de leur pensée qu’ils ne savent pas par quel bout prendre le problème. Et Guillaume est loin d’être le seul à se réveiller un matin en découvrant les oppressions.
Je vous résume vite fais la chose : En décompilant la dernière build de RimWorld et en regardant le code en rapport avec les relations entre personnages on apprend que :
The problem with this model isn’t that it’s flawed. It’s that it’s flawed in a way that perfectly mirrors existing sexist expectations of romance, with such specificity that it is hard to view it as unintentional.
Lors des «35 heures de TPMP», le chroniqueur Jean-Michel Maire a suscité l’indignation après avoir embrassé le sein d’une participante qui avait exprimé son refus à plusieurs reprises. Après cette séquence, de nombreux internautes, mais aussi des élus politiques, ont dénoncé une agression sexuelle et le CSA s’est saisi après avoir reçu des centaines de plaintes.
Lundi, Cyril Hanouna a donc consacré 20 minutes de son émission aux excuses de Jean-Michel Maire. «Parfois je dépasse les bornes dans cette lourdeur et ça peut devenir un geste déplacé et si ce geste a été déplacé comme j’ai pu le comprendre, je m’en excuse une nouvelle fois», a notamment déclaré l’ex-journaliste.
Ce mea culpa télévisé a pourtant rapidement viré en une séquence étonnante où la bande d’Hanouna a longuement tenté de trouver des circonstances atténuantes à Jean-Michel Maire. Mieux, Isabelle Morini-Bosc et d’autres chroniqueurs ont décrété qu’il ne s’agissait pas d’une agression sexuelle et que cela ne méritait absolument pas un dépôt de plainte. C’en était pourtant bien une, comme le rappelle Libération. Voici le parfait manuel pour décrédibiliser et culpabiliser une victime d’agression sexuelle.
"Flavie Flament avoue avoir été violée." Plusieurs médias ont choisi de le formuler ainsi; soit Flavie Flament "avoue" avoir été violée, soit Flavie Flament "avoue" ne se souvenir du viol qu'elle a subi que des années après ce viol... Les mots "confessions", "aveux", "révélations" se répètent, bref, le champ lexical de la culpabilité et de l'accusé qui "passe à table". Mais seuls les coupables se confessent ou avouent! Parler d'un viol que l'on a subi n'est pas faire un aveu. La victime du viol n'a rien à se reprocher, à elle-même. En terme de sémantique, le message envoyé aux lecteurs est "elle avait quelque chose qu'elle a caché, elle vous le révèle". Ou comment inverser la responsabilité du crime dans l'imaginaire collectif...
Le policier qui m’a accueillie sitôt après mon “je viens porter plainte pour viol” m’a dit “si j’étais votre père, je vous flanquerais une paire de claques pour oser sortir habillée ainsi”.
Au commissariat, deux flics ont pris ma déposition, un calvaire : “vous étiez habillée comment ? Vous aviez bu ? Roh c'est pas une gifle que vous avez reçue c'est une tape. Oui mais au début vous vous êtes laissée embrasser, après c'est pas extra de dire non.”
Elles m'ont dit que parfois les hommes avaient des pulsions.
La première défense qu'a eue mon agresseur a été de dire “Elle me provoquait” pendant le rapport psychologique.
Car quand tu “chauffes” un mec, tu ne peux pas te défiler, tu dois comprendre qu'il a des pulsions masculines et que c'est très dur pour lui de s'arrêter quand tu lui dis “non”
“Pourquoi tu n'es pas partie, tu n'avais nulle part où dormir ou quoi?”. En l’occurrence, non, je n'avais nulle part où dormir hormis chez cet homme.
La police m'a d'abord engueulée, pas crue, puis a marqué dans le rapport “j'ai eu la première fois dont je rêvais, comme je l'ai vu au cinéma”
“Pourquoi elle est allée chez lui aussi ? C'est louche” “Franchement elle sait comment il est, elle a elle même fait entrer le loup dans la bergerie”
c'est votre adresse ? C'est une rue à putes ça ! Au fait comment vous payez vos etudes ?
Des pistes pour comprendre pourquoi les femmes réclament rarement justice et/ou réparation quand des hommes les violent.
Le "rapport de force" entre prostituées de rue et les clients restants a "changé", ces derniers ayant désormais "plus de pouvoir", déplore Tim Leicester, coordinateur du Lotus bus de Médecins du monde, qui sillonne Paris pour faire de la prévention auprès des travailleurs et travailleuses du sexe.
Preuve de la "dégradation de leur condition", le nombre de prostituées victimes de violences qu'accompagne MDM a "doublé" en 2016 par rapport à l'an passé, note-t-il
[…]
Tim Leicester, lui, préfère retenir les "campagnes de répression" visant les prostituées parisiennes depuis six mois avec "contrôles d'identité" et envoi en centre de rétention pour celles en situation illégale. Quand la loi devait initialement faire d'elles des "victimes".
Et de tempêter: le volet social du texte n'était qu'un "cache-misère" pour "masquer son véritable objectif : la répression."
Ce n'est une surprise pour personne étant donnée qu'en suivant le modèle abolitionniste suédois on obtient les mêmes résultats.
Le Président de la République a dit vouloir un gouvernement exemplaire, et que : « la lutte contre les violences faites aux femmes est une exigence. »
Et pourtant, le 11 février 2002, monsieur le ministre, vous étiez encore sénateur du Tarn et Garonne, quand votre collaboratrice parlementaire a porté plainte contre vous à la gendarmerie de Toulouse.
Dans le lot de l'assemblée il y a au moins une personne députée qui a du courage.
It is a fact. Gandhi had young women in his ashram, some of them still teenagers, one of them his own grand-niece [Manu Gandhi], sleep naked with him in his bed at night. This was an aspect of Gandhi that I had not read about before, and it surprised me at first. I was researching for my book ‘Sex and Power’ which looks at the history of sex and sexuality in India, and it was important for me to investigate this further.
De nombreux mythes témoignent de deux grands archétypes féminins, qui ne font pas que s'opposer, puisqu'on le verra, on peut assez facilement passer d'un archétype à l'autre (mais l'inverse est en revanche difficilement possible).
Loin d'être une affaire purement linguistique et franco-française, cette question du sexisme dans la langue française recouvre des enjeux de société capitaux, et qui ont des ramifications tant sur le plan individuel (psychologique, sexuel) que collectif (social, philosophique, économique, politique). Comme le dit Céline Labrosse dans son ouvrage, "le langage possède du pouvoir. Le pouvoir de faire apparaître ou disparaître la moitié de l'humanité." En faisant disparaître les femmes de la langue, on fait disparaître leur contribution dans l'histoire et dans la société.
Or, la francophonie concerne les cinq continents, et représente 274 millions de personnes, dont 50% en Afrique. Le français égalitaire pourrait être un outil puissant d'émancipation et d'égalité entre les femmes et les hommes, notamment auprès des jeunes générations.
Vous savez, Youtube c’est quand même pas une très grande famille, au final. On connaît vite quelqu’un qui connaît quelqu’un qui connaît quelqu’un et j’en passe. Alors forcément, dans ces conditions, les rumeurs vont bon train. Seulement parfois, y a pas que des rumeurs, voyez-vous. Y a des histoires qui reviennent souvent, pas forcément très joyeuses, dont les versions ne changent pas parce que ce n’est pas que des « on dit », mais des trucs que tout le monde sait : des trucs vrais, quoi.
Une relation sexuelle pas vraiment consentie
Un viol donc.
La femme a expliqué qu'elle […] n'a pas porté plainte.
Elle a toutefois été remise à la police aux frontières, car elle se trouve en situation irrégulière.
Et voilà comment on donne un permis de violer aux gens. « Allez y, violez les étrangères, vous risquez rien au pire si elles ouvrent leur gueule on les expluse lol »
L’arrêté litigieux a ainsi porté une atteinte grave et manifestement illégale aux libertés fondamentales que sont la liberté d’aller et venir, la liberté de conscience et la liberté personnelle.
J'espère au moins que ça fera fermer leur gueule aux islamophobes légalistes. (Spoiler : Non, ils la fermeront pas)
Le féminisme occidental a grandi avec l'idée que les femmes avaient le droit de montrer leur corps sans risquer pour cela des agressions sexuelles, des réflexions, des interdictions diverses et variées. Cet exemple a longtemps été présenté comme un modèle seul et unique de féminisme. Il convient de préciser que le féminisme occidental des années 70 ne peut se réduire, comme certains tendent de le dire, au fait d'avoir voulu porter un bikini. La défense d'avoir le droit de porter ce qu'on veut (du pantalon au travail au bikini à la plage) était en fait la défense de porter ce qu'on veut sans brimades, punitions, licenciements et violences. On ne saurait donc dire et lire comme on l'entend dernièrement que le bikini est un combat féministe. C'est le fait de ne pas être agressée et violentée qui l'est et ce quelle que soit sa tenue.
Tu oses enfin te défendre face à ton mari qui te tape dessus depuis 47 ans ? 10 ANS. Pas de liberté conditionnelle.
Tu fracasses la tête de ta copine avec qui t'es maqué depuis 6 mois contre un radiateur jusqu'à ce que mort s'en suive ? 8 ans, liberté conditionnelle au bout d'un peu plus de 3 ans. (Coucou Bertrand)
Justice à deux vitesses.
Quand on lit les textes de Marsault sans regarder ses dessins, on le classe immédiatement à l'extrême-droite.
[…]
Quand on regarde les dessins de Marsault sans lire ses textes, on le classe immédiatement à l'extrême-droite.
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Quand on se renseigne un peu sur la carrière de Marsault, ça le classe aussi à l'extrême-droite.
[…]
Il n'est donc pas très étonnant que Marsault ait également des méthodes d'extrême-droite: furieux de la fermeture de sa page Facebook, le dessinateur a lancé un appel à harceler une militante féministe qui saluait la fermeture de cette page. Le résultat: des insultes, des menaces de viol, de tabassage et de meurtre adressées par centaines à la militante en question, à ses amis, à sa famille, la diffusion de ses photos et de son identité un peu partout sur des pages fascistes.
Pourquoi les athlètes représentent 3% de la population des USA mais 19% des violeurs ?
Spoiler : Ça à rapport avec le concept de virilité et le capitalisme et pas grand chose à voir avec le fait de faire du sport.
Vous vous imaginez toujours que montrer des meufs à poil ça a quoi que ce soit de subversif ?
Les garçons doivent apprendre que les corps des autres, notamment ceux des filles, appartiennent à des êtres humains. Qu’elles sont leurs égales. Ça ne va pas de soi, dans notre monde, de comprendre que la virginité d’une femme n’est pas un prix. Qu’on ne « score » pas quand on baise. Que peu importe comment une fille s’habille, ce n’est pas une invitation à faire ce qu'on en veut.
TL;DR : Quand Ghostbusters fait 32% de son budget total en recettes sa 1ère semaine de diffusion les médias appellent ça un ratage.
Et quand Star Trek Beyond fait 30% de son budget total en recettes sa 1ère semaine de diffusion, les médias appellent ça une grosse victoire et disent qu'il domine le marché.
L'éducation sexuelle au Texas :
Ce qui est en jeu, ce n’est pas que l’avis, soi-disant neutre et indépendant, d’un individu en particulier, mais la façon dont cet avis s’insère dans un système de pensée et de discriminations actives. Le problème est, au fond, exactement le même avec la rhétorique du choix. Tous les choix ne se valent pas, et faire un choix ne signifie pas automatiquement que ledit choix échappe à toute critique et à toute pensée politique. Ce n’est pas ainsi que nous parviendrons à aller de l’avant.
Pluie de lacrymo, valse de pavés, charges de CRS. Le nuage corrosif et le déferlement de violence qui s’abat sur nous me coupent le souffle, plusieurs personnes autour de moi saignent de la tête, les larmes acides m’ont aveuglée quelques secondes de trop, j’ai perdu de vue mes potes, peur de les perdre tout court. Je demande à un militant qui a une bouteille s’il veut bien me donner un peu d’eau. Il me la tend en se fendant au passage d’un "Attention ya du GHB dedans !!!" avant de se fendre la poire avec son pote.
All I’ll say is this, on the record: There was an early draft of Iron Man 3 where we had an inkling of a problem. Which is that we had a female character who was the villain in the draft. We had finished the script and we were given a no-holds-barred memo saying that cannot stand and we’ve changed our minds because, after consulting, we’ve decided that toy won’t sell as well if it’s a female.
Nous avons énormément de mal à bien nommer les choses en matière d'agressions sexuelles parce que nos définitions ne prennent jamais en compte une chose ; le fait de ne pas tenir compte du consentement de la victime.
Pour beaucoup d'entre nous, dépasser ses limites, insister, pousser un peu fait partie du "jeu de la séduction" et de l'attitude de certains hommes. Nous avons intégré que certains hommes insistent, c'est comme ça. Et certains hommes ont intégré qu'à force d'insister, ils obtiendront parfois ce qu'ils veulent.
[…]
Les hommes sont un peu lourds, nous apprend-on ; comme si l'insistance en matière sexuelle venait avec la socialisation masculine. "Si on ne peut plus rigoler" entend-on souvent.
Rigoler, drague lourde, les mots sont légions pour qualifier les agressions sexuelles. Le consentement féminin ne compte pas. Il suffisait de dire non, va-t-on entendre, sans penser qu'on n'a déjà pas à entendre ce genre de phrases dites, répétées et insistantes qui non, n'ont pas à faire partie d'une relation entre hommes et femmes.
Je voulais réagir à l’article que je n’ai pas arrêté de voir circuler, nommé « Je vais te baiser »
[…]
Ce qui m'a fait tilter c'est à quel point l'article a été relayé. On ne compte plus les articles de ce genre rédigés par des femmes. Ils tombent quasiment tous dans les oubliettes du web en moins de 24h. On est donc en train de dire que pour obtenir de la visibilité sur les problèmes d'insécurité des femmes aujoud'hui, il faut que ce soit raconté… par un mec. Qui raconte qu'il a sauvé une femme.
Les connards qui passent leur temps à casser du sucre sur EnjoyPhoenix feraient bien de s'inspirer d'elle de temps à autres. (Et en même temps, c'est eux qui sont le moins susceptibles de le faire.)
What we call imposter syndrome often reflects the reality of an environment that tells marginalized groups that we shouldn’t be confident, that our skills aren’t enough, that we won’t succeed—and when we do, our accomplishments won’t even be attributed to us. Yet imposter syndrome is treated as a personal problem to be overcome, a distortion in processing rather than a realistic reflection of the hostility, discrimination, and stereotyping that pervades tech culture.
La mixité n’est pas en elle-même un bien qu’il faudrait opposer sans discernement à une non-mixité forcément « enfermante » et « étouffante » ; la non-mixité n’est en fait oppressante que lorsqu’elle est subie, au même titre que peut être oppressante une mixité ou une proximité subie. Et si la mixité choisie (ou plus exactement : la possibilité de choisir – ou pas – la mixité) constitue un objectif pour les dominé-e-s, le chemin qui y mène passe nécessairement par des moments de non-mixité choisie.
Le trajet d'un homme qui commence son éveil politique chez les MRA et comment ses études de socio qu'il a entamé pour montrer combien les hommes sont oppressés par les femmes l'ont finalement convaincu que les hommes s'oppressent très bien tout seul et qu'il n'y a que les féministes qui cherchent vraiment à comprendre et à déconstruire.
C'est exactement le contraire de ce que les premiers féministes pensaient, le contraire de leur combat initial, qui consistait à participer au débat.
Dude, met ton égo de côté 5 minutes.
Le MLF était non-mixte (1970), le WSPU était non mixte (1903) et on ne peut pas nier que ce sont des mouvements d'envergure (le premier a obtenu le droit à l'avortement en France, le second a obtenu le droit de vote des bourgeoises au Royaume-Uni, excusez du peu.)
L'idée que tu te fais de « leur combat initial » est juste fausse. (Arte a un docu pas mal sur les suffragettes qu'il peut être intéressant de regarder pour se rendre compte du décalage entre l'image qu'on se fait d'une lutte passée et la réalité de la dite lutte : Les suffragettes en Angleterre, la lutte pour le droit de vote
Pour une explication sur l'usage de la non mixité, l'article Féminisme et non-mixité des Poupées en Pantalon est pas mal, notamment ce passage :
La non-mixité est une méthode de notre combat. En aucune façon il ne s'agit d'une fin en soi. Les féministes n'ont pas été larguées sur Terre par un planète extraterrestre voulant semer la discorde parmi les êtres humains... Blague à part, nous nous inscrivons tout-e-s dans une société donnée (patriarcale pour ne citer qu'un seul de ses nombreux défauts), et une histoire donnée. Nous sommes tributaires de tout cela. Que nous le voulions ou non! Et le poids de cette culture a une incidence sur les rapports qu'entretiennent les individus dans cette société.
En somme, nous avons beau être féministes, nous avons nous aussi baigné depuis notre naissance dans un monde profondément patriarcal, phallocentré, homophobe (liste non-exhaustive). Notre éducation n'a pas été exempt de ces schémas. Il y a une construction du genre qui commence dans la sphère familiale et continue par la suite dans la société. Ces schémas sont bien intégrés et deviennent des automatismes inconscients. Quand on a toujours entendu que « c'est papa qui décide », on ne voit pas de quel droit maman se mettrait à décider elle aussi...
Nous nous comptons parmi ces individus. Nos rapports dans la société sont également régis par ces schémas. Si la prise de conscience de notre oppression est la première étape de notre émancipation, il est très difficile de se libérer de ces schémas! Pour cela une des méthodes, c'est la non-mixité. Se retrouver entre femmes, c'est à dire entre personnes subissant quotidiennement la même oppression, est un formidable outil de libération de la parole, mais aussi de réflexion sur notre société et de l'oppression spécifique que nous y subissons. C'est aussi un outil d'auto-organisation, et d'élaboration d'une politique extrêmement efficace. C'est important d'avoir des moments où nous pouvons nous retrouver entre nous c'est à dire en l'absence des personnes susceptibles de véhiculer l'idéologie dominante de notre oppression. Les codes sociaux influencent nos comportements et malgré toute la bonne volonté des hommes, eux aussi ont grandi dans une société patriarcale et obéissent (même inconsciemment) à des normes.
C'est à la fois passionnant et… un coup à vous dégouter d'avoir des gosses. En tout cas moi en tant que mec j'ai aucune envie d'infliger ça à quiconque.
Alors voila, on a tous bien rigolé sur Microsoft obligé de couper son bot « Tay » à cause de détournements rigolo.
Maintenant combien d'entre vous vont retenir que le but de l'opération n'était pas bêtement de faire une blague potache en faisant prononcer des atrocités à une IA pour le lulz, mais bien de faire en sorte que cette IA aille harceler des femmes (de préférence racisées) pour le compte du GamerGate ?
La biphobie, c’est un mélange de peur des personnes bies, de clichés sur elles et de rejet de ces personnes sous prétexte qu’elles sont bies. Ton ex avait de nombreux clichés en tête : comme quoi une personne bie aurait obligatoirement besoin d’une relation avec une fille ET un garçon à la fois, que les bies seraient infidèles, etc. Il t’a rejeté pour ça, t’a fait culpabiliser, s’est moqué de toi et s’est posé en victime alors que tu n’avais rien fait d’autre que de lui parler de toi et de tes doutes.
Alors que le selfie dans sa version numérique constitue une pratique visible depuis le début des années 2000, mais nullement problématique, l’année 2013 va changer la donne. En l’espace de quelque mois, deux épisodes médiatiques successifs alimentent une controverse publique qui finit par conférer au selfie un caractère de symbole culturel.
[…]
Alors qu’un article de Buzzfeed déployait encore en janvier 2013 toute la variété du genre, avec des images comiques, des portraits de groupe, des vues familiales ou des photos d’animaux, la critique psychologique réduit le corpus à des portraits solitaires, le plus souvent de jolies jeunes filles, isolés de tout élément de contexte.
[…]
Alors que nous n'avons jamais disposé d’un outil aussi conversationnel, social et narratif que le système smartphone / réseaux sociaux, l’interaction fondamentale de la vie sociale qu’Erving Goffman appelait « la mise en scène de la vie quotidienne21 » est interprétée comme un reflet narcissique et une manifestation d’asocialité. En un mot, on ne sait plus identifier le social.
Women “receive twice as many death threats and threats of sexual violence as men.” Those identifying as lesbian, bisexual, or transgender women are especially prone to attack: “one in four...who had suffered serious harassment online said their orientation had been the target.”
Franchement, j'en ai ras la touffe de ces féministes de la vingt-cinquième heure, qui me jettent les droits des femmes à la figure pour pouvoir se déclarer islamophobes et se répandre en propos racistes de sinistre mémoire, comme la fille du borgne d'extrême-droite pas plus tard que la semaine dernière. Je me sens un peu comme ces résistants qui ont transporté des armes et fait sauter des ponts, avant d'être déportés à Auschwitz, et qui retrouvent à leur retour des héros et héroïnes dont le plus haut fait d'arme consiste à avoir rasé le crâne d'une femme accusée de relations sexuelles avec l'ennemi en janvier 1945.
Parce que non, c'est pas « la journée des femmes » aujourd'hui. Et il s'agit pas d'être gentils avec elles pour une fois.
Et si vous vous demandez quand c'est la journée de l'homme, parce qu'on parle jamais assez des hommes bouhou bouhou, sachez que la « Journée internationale de l'homme » a lieu le 19 novembre.
Ces titres de journaux ne sont pas innocents, ils effacent consciencieusement la notion d'auteur.
« Il a filmé la relation forcée avec sa compagne » => « La relation forcée », qui force sa compagne ? => Un homme se filme en train de commettre un viol conjugal.
« Un amour impossible entre un homme de 42 ans et une ado de 14 ans » => «Un amour impossible » entre un⋅e adulte et un⋅e mineur⋅e c'est de de la pédophilie => Un pédophile de 42 ans condamné.
« Drame familial : Une femme morte poignardée » => Poignardée par qui ? => Un homme assassine son ex-compagne.
Les femmes, elles sont considérées comme plus "sensibles" que les hommes: une grande majorité des Français-e-s (76%) estime que "les femmes ont plus tendance à considérer comme violents des événements que les hommes ne perçoivent pas comme tels". Pour une plus faible partie des personnes interrogées, elles sont aussi considérées comme moins rationnelles (42%) et moins sûres de ce qu'elles veulent que les hommes (25%).
Cette exagération systématique des risques auxquelles font face les algériennes dans la rue maintient une peur qui frôle parfois l'irrationnel et qui fait que nos rues sont exclusivement masculines à partir de 18h.
Qu'on ne soit pas naïves, le principe d'exagération des risques est lié à la défense d'un système de valeurs bien précis. Il est naturel qu'une personne conservatrice dans les valeurs et les mœurs exagère les dangers de l'espace public; stratégie clé pour garder les siennes à la maison.
Après tout, on accepte mieux le contrôle et l'autoritarisme sous la peur.
Au cours de ce procès pour proxénétisme, ceux qui ont reconnu avoir eu des pratiques sexuelles violentes à l’encontre de femmes prostituées ont été relaxés. Et ce sont finalement les militantes venues dénoncer ces violences qui sont poursuivies sur le fondement inique d’une prétendue «agression sexuelle». Les femmes seraient-elles encore et toujours coupables et jamais victimes ?
Autant je suis en gros désaccord avec le féminisme des fémen, autant détourner des lois pour punir des opposantes politique ça passe pas.
Has Bruno Mars offered support to Kesha? What about Coldplay, or Robin Thicke, or Justin Bieber? They’re all pop stars; they’re all in the music industry. Why aren’t they weighing in on the #FreeKesha hashtag?
Curieusement, le VR porn ne s'annonce pas terrible pour les femmes. [TW viol]
You’re lying back, immobile. You can move your head, but the rest of your body is unresponsive. A man you’ve never seen before walks into the room, pulls off his top and starts to unzip his trousers. You have no ability to respond, or any response you make is completely unrecognised by the man in front of you. He is completely oblivious to any actions taken on your part.
La chanson française, de Michel Sardou au regretté Michel Delpech, est émaillée de chansons tendancieuses (c’est en cela un fidèle miroir de la société). Certes, elles ne sont pas toutes à mettre sur le même plan ; parfois, les auteurs (souvent masculins) de telles saillies se glissent dans la peau d’un salaud misogyne, parfois non. Parfois, aussi, ils revendiquent la misogynie comme un sport de combat (coucou Léo F.)
Léo F. donc, qui déclarait volontier :
La misogynie c'est intéressant vous savez. Il faut être misogyne. […] Il faut savoir mettre les femmes à leur place. […] Et quand on a fini de les adorer, il faut qu'elles nous foutent la paix.
A 17 ans, Victoire est repérée par un agent de mannequins. Du jour au lendemain, sa vie bascule pour le meilleur et surtout pour le pire. A 22 ans, Marine, décide de s'engager dans l'armée. Après deux années passées dans une unité de formation des forces spéciales, puis à Saint-Cyr, elle finit par démissionner.
Une émission sur la misogynie du milieu militaire puis sur le surréalisme du milieu de la haute couture.
Militante féministe de la première heure, Thérèse Clerc, fondatrice de la Maison des Babayagas, résidence autogérée pour femmes âgées à Montreuil (Seine-Saint-Denis), est décédée mardi à l’âge de 88 ans
Quand je disais que c'était une sale journée…
Poire aime Cerise. Cerise aime Melon. Poire pense que Melon est un connard. C’est l’éternelle histoire, le grand cycle de la vie qui recommence. Dans les films, Poire finit par évincer Melon et chopper Cerise à la fin. Pourquoi? Parce que c’est Poire qui écrit les scénarios des films.
Pourquoi c’est Poire qui écrit les histoires, et pas Melon? Hé bien parce que quasiment tous les hommes sont au moins un peu « Poire ». Le « gentil garçon » est un mythe d’identification, c’est ce que pensent les hommes à propos d’eux-même. C’est un personnage construit à partir du regard des hommes sur eux-même.
Comment savoir si la vie d'une catégorie d'individus est plus dure que celle d'une autre catégorie ? La déclaration d'Emmanuel Macron évacue d'emblée la question des conditions de travail en pointant la question de la précarité : ce qui rend la vie difficile à l'entrepreneur, c'est qu'il peut "tout perdre, lui, et il a moins de garantie". En soi, mettre de côté la question du travail quotidien est déjà significatif. Tout comme le flou de certains termes : certains "entrepreneurs" sont en fait des salariés, et certains disposent de protections, de "garanties" diverses, dont la propriété n'est pas la moindre, qui fait que le "tout perdre" mériterait une sérieuse discussion. Quoiqu'il en soit, l'idée que le bas de la hiérarchie est caractérisée par la stabilité et le haut par la mobilité et le changement n'est pas nouvelle, et mériterait une discussion en soi que je mènerais un autre jour (j'y travaille par ailleurs). Ce qu'il nous faut, pour l'instant, c'est un indicateur plus synthétique de la "difficulté". Il existe justement quelque chose qui va dans ce sens, et c'est LA MORT.
Ce sont les réformes des grammairiens et lexicographes au XVIIe siècle qui ont «imposé» la règle du masculin qui l’emporte, aboutissement d’une longue période de réflexion qui débute à la Renaissance sur la place des femmes et des hommes dans la société, et en particulier sur le terrain politique. Il est question de savoir si les femmes peuvent gouverner, peuvent ne pas obéir à leur mari ou peuvent exercer les mêmes fonctions que les hommes.
En 1647, douze ans après la création de l’Académie Française, l’un de ses membres, Claude FAVRE DE VAUGELAS, préconise que le masculin doit l’emporter en grammaire au motif que « le masculin est plus noble que le féminin ». Un siècle plus tard, le professeur Nicolas BEAUZEE justifie que, selon lui, « le genre masculin est réputé plus noble que le féminin à cause de la supériorité du mâle sur la femelle ».
Note : C'eût été plus correct de parler de stéréotypes de genre et non de sexe.
« One landmark study found that science faculty at research universities rate applicants with male names as more competent, more hireable, and more deserving of a higher starting salary than female applicants, even when the resumes are otherwise identical.
Now, a new study published by the Proceedings of the National Academy of Science (PNAS) shows another level of bias: Many men don’t believe this is happening.
When shown empirical evidence of gender bias against women in the STEM fields, men were far less likely to find the studies convincing or important, according to researchers from Montana State University (MSU), the University of North Florida, and Skidmore College. »
Des militants anti-choix (ils ont beau s'appeler eux même pro-life je ne peux décemment pas leur concéder cette appellation) ont lancés une procédure judiciaire contre un centre du Planning Familial en les accusant de faire de la vente illégale de fœtus.
Pour ce faire ils se seraient inflitrés dans le PF et auraient tourné une vidéo en caméra cachée qui leur sert de preuve principale.
A la suite de l'enquête, le PF a été lavé de tout soupçon et les anti-choix sont maintenant poursuivis pour falsification (leurs vidéos sont des montages mensongers, surprise !) et pour tentative illégale d'achat d'organe.
« Un sourire de trop et la porte sera enfoncée. La main trop près de sa taille, et un hétéro attrapera un cintre pour m’étrangler. Une parole presque affectueuse, et demain on me retrouve encerclée d’hétéros qui cantonent « gouine ». Parce que, de toute façon, la bisexualité, pff, c’est un mythe.
Je suis encore dans le placard, mais c’est déjà violent. Les hétéros sont à l’affût. Ils chassent le moindre soupçon de queerness, c’est une quête au plus futé. « J’ai le gaydar ! » gueulent-ils fièrement, en chopant du bras chaque passant-e suspect-e… »
Quand Robert C. Martin, prend conscience de l'existence du harcèlement misogyne dans le milieu de l'informatique.
« I've always thought that sexual harassment was anomalous behavior perpetrated by a few disgusting, arrogant men in positions of power. It never occurred to me that sexual harassment was an everyday, commonplace, run-of-the-mill, what-else-is-new occurrence. »
À ce stade, si vous pensez encore que ça n'existe pas ou que vous en êtes à minimiser la portée que ça a, c'est que vous vivez dans un cocon isolé du monde réel.
« En décembre, Frédéric Martel (qui présente l’émission « Soft Power » sur France Culture) a fait paraître une liste de « penseurs du numérique ». Sur 34 noms cités, seulement deux femmes, et à la va-vite.
Nul besoin de lire des femmes pour comprendre le Net ? Si, bien sûr. Voici donc une liste de 10 noms de femmes à lire, suivre, écouter pour comprendre le Net. Elle n’est pas exhaustive. »
Une fois par jour depuis ~ un mois, @CardsAgstHrsmt poste des captures de tweets dans lequel des hommes demandent aux femmes de « se respecter » et de ne pas poster de photos d'elles « à moitié nues » car cela montre qu'elles « n'ont pas de valeur »
À côté de ces captures, elle publie des photos des comptes instagram de ces mêmes hommes. Photos sur lesquels ils posent généralement torse nu.
Quelqu'un a parlé de double standard et d'hypocrisie ?
Toi et tes collègues séquestrez pendant 30 heures votre patron qui veut virer tout le monde sans porter atteinte à son intégrité physique, vous prendrez 9 mois ferme plus 15 de sursis.
Tu séquestres ta femme pendant 5 jours en « lui infligeant de nombreux sévices » (comprendre : en la battant et en la violant de manière répétée), bouh c'est pas bien. 4 mois de sursis.
Normal.
Merci les socialistes. Jetez vous dans le canal.
« Phénomène nouveau en Occident »
Non, même pas.
Dans le même article : « Une étude réalisée en Allemagne en 2004, bien avant la vague migratoire actuelle, révélait que plus de 58 % des femmes allemandes avaient déjà vécu des situations de harcèlement sexuel, que ce soit dans l’espace public, au travail, dans leur formation ou du fait de leurs proches. Au niveau européen, une étude de l’Agence européenne des droits humains publiée en 2014 indique que 5 % des plus de 40 000 femmes européennes interrogées ont subi un viol dans leur âge adulte. Un tiers a déjà subi des violences, et plus de la moitié a été victime de harcèlement sexuel tels que des attouchements ou des étreintes non consenties. »
Des agressions sexuelles dans une foule ? Hum… Il se passe quoi chaque année à Bayonne ? http://www.ladepeche.fr/article/2013/07/30/1680771-fetes-de-bayonne-les-delits-en-hausse.html
Vous connaissez le point commun entre 96% des auteurs de viols ? Ce sont des hommes. ( http://www.contreleviol.fr/viol-en-france/les-chiffres )
Vous voulez vous en prendre aux migrants parce qu'ils causeraient des viols ? Pourquoi s'arrêter aux migrants et ne pas regarder la vue d'ensemble ?
« Un groupe privilégié peut aussi, d’une certaine façon, être opprimé par les attentes du système qui le privilégie ; par exemple, le patriarcat attend des hommes qu’ils ne montrent pas leurs faiblesses ou leurs émotions et on ne les croit pas capables de prendre soin de quelqu’un. Cependant, les hommes ne sont pas opprimés par le patriarcat parce qu’ils sont des hommes, mais parce que cette oppression est nécessaire pour maintenir celle des femmes. Pour que les femmes se voient comme des êtres fragiles, irrationnels et faits uniquement pour prendre soin des autres, elles doivent croire que les hommes sont forts, moins sensibles et incapables de s’occuper de ceux qui en ont besoin. Pour cela, les hommes qui montrent leurs faiblesses, leurs émotions et leur capacité à prendre soin des autres sont punis par le patriarcat pour avoir trahi leur camp et laissé l’opportunité aux femmes de remettre en cause leur oppression. »
« Une grande partie de l’indignation liée au terme « privilège » au sein des mouvements de lutte des classes vient du fait d’essayer de faire une comparaison directe avec les privilèges de la classe dirigeante, alors que cela ne fonctionne pas vraiment. Quelqu’un né dans une famille propriétaire d’une chaîne de supermarchés ou d’une usine peut, quand il en hérite, oublier cela. Il peut collectiviser cet empire et le donner aux ouvriers, aller y travailler lui même en partageant équitablement les bénéfices avec tous les autres travailleurs. Les capitalistes peuvent, s’ils le choisissent, se défaire de leurs privilèges. Si ils choisissent de ne pas le faire, cela suffit pour les considérer comme des ennemis et se saisir de leurs privilèges par la force dans une situation révolutionnaire. Les hommes, les blancs, les hétérosexuels, les personnes cisgenres etc, ne peuvent pas se défaire de leurs privilèges – peu importe à quel point ils en ont envie. Ces privilèges leurs sont imposés par un système dont ils ne peuvent ni sortir ni choisir d’arrêter de bénéficier. Cette comparaison avec les privilèges de la classe dirigeante amène beaucoup de personnes à avoir le sentiment qu’ils sont accusés de garder précieusement quelque chose qui ne leur appartient pas, qu’ils sont réprimandés pour cela ou qu’on leur demande de se sentir coupable ou de s’auto-flageller pour absoudre leurs privilèges. Ce n’est pas le cas. La culpabilité ne sert à rien ; avoir conscience de ses privilèges et agir de façon cohérente, en revanche, si. Si vous ne retirez rien d’autre de ce texte, au moins retenez ceci : vous n’êtes pas responsables du système qui fait de vous un privilégié, seulement de la façon dont vous y réagissez. Les privilégiés (autres que la classe dirigeante) ont un rôle crucial à jouer dans la lutte contre le système qui les privilégie – seulement ce n’est pas un rôle de leader. »
« Quand les gens disent qu’ils sont « aveugles » à la couleur de peau, ils pensent dire par là qu’ils ne sont pas racistes, mais en réalité cela signifie souvent qu’ils jugent plus prudent d’ignorer les différences de contexte et d’expérience de vie dues à l’origine ethnique, et qu’ils s’attendent a ce que les priorités et les visions du monde de chacun soient les mêmes que ceux des blancs, qu’ils considèrent comme « normaux ». Cela signifie qu’ils pensent qu’ils n’ont pas besoin d’écouter les gens qui essaient de leur expliquer pourquoi leur situation est différente de la leur. Ils veulent mettre fin aux différences pour que tous soient égaux, mais en essayant d’ignorer ces différences ils les renforcent. Reconnaître les privilèges signifie admettre que des différences d’expérience dont nous n’avons pas conscience existent. »
« Vous avez pris un plaisir voyeur et quasi-pornographique à décrire cette femme, qui ne vous a rien demandé. Vous avez projeté sur elle vos fantasmes, vos délires laïcards, sans vous inquiéter une seconde de ce que « la femme en noir » peut réellement vivre, ressentir, croire. Vous vous servez de votre plume pour lui coudre une veste de contention solide, dont elle ne pourra jamais s’affranchir. Vous enfermez cette femme dans vos préjugés et votre ignorance. Vous êtes responsable des regards mauvais, des agressions, des crachats, des appels au meurtre, des insultes, entendus par cette femme quasi quotidiennement dans les transports au commun. Vous êtes responsable de la sexualisation du corps des femmes dans l’espace public, puisque nous ne sommes à vos yeux que chair, « cuisses, bourrelet, fesses, seins ». »