La biphobie, c’est un mélange de peur des personnes bies, de clichés sur elles et de rejet de ces personnes sous prétexte qu’elles sont bies. Ton ex avait de nombreux clichés en tête : comme quoi une personne bie aurait obligatoirement besoin d’une relation avec une fille ET un garçon à la fois, que les bies seraient infidèles, etc. Il t’a rejeté pour ça, t’a fait culpabiliser, s’est moqué de toi et s’est posé en victime alors que tu n’avais rien fait d’autre que de lui parler de toi et de tes doutes.
Alors que le selfie dans sa version numérique constitue une pratique visible depuis le début des années 2000, mais nullement problématique, l’année 2013 va changer la donne. En l’espace de quelque mois, deux épisodes médiatiques successifs alimentent une controverse publique qui finit par conférer au selfie un caractère de symbole culturel.
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Alors qu’un article de Buzzfeed déployait encore en janvier 2013 toute la variété du genre, avec des images comiques, des portraits de groupe, des vues familiales ou des photos d’animaux, la critique psychologique réduit le corpus à des portraits solitaires, le plus souvent de jolies jeunes filles, isolés de tout élément de contexte.
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Alors que nous n'avons jamais disposé d’un outil aussi conversationnel, social et narratif que le système smartphone / réseaux sociaux, l’interaction fondamentale de la vie sociale qu’Erving Goffman appelait « la mise en scène de la vie quotidienne21 » est interprétée comme un reflet narcissique et une manifestation d’asocialité. En un mot, on ne sait plus identifier le social.
Women “receive twice as many death threats and threats of sexual violence as men.” Those identifying as lesbian, bisexual, or transgender women are especially prone to attack: “one in four...who had suffered serious harassment online said their orientation had been the target.”
Franchement, j'en ai ras la touffe de ces féministes de la vingt-cinquième heure, qui me jettent les droits des femmes à la figure pour pouvoir se déclarer islamophobes et se répandre en propos racistes de sinistre mémoire, comme la fille du borgne d'extrême-droite pas plus tard que la semaine dernière. Je me sens un peu comme ces résistants qui ont transporté des armes et fait sauter des ponts, avant d'être déportés à Auschwitz, et qui retrouvent à leur retour des héros et héroïnes dont le plus haut fait d'arme consiste à avoir rasé le crâne d'une femme accusée de relations sexuelles avec l'ennemi en janvier 1945.
Parce que non, c'est pas « la journée des femmes » aujourd'hui. Et il s'agit pas d'être gentils avec elles pour une fois.
Et si vous vous demandez quand c'est la journée de l'homme, parce qu'on parle jamais assez des hommes bouhou bouhou, sachez que la « Journée internationale de l'homme » a lieu le 19 novembre.
Ces titres de journaux ne sont pas innocents, ils effacent consciencieusement la notion d'auteur.
« Il a filmé la relation forcée avec sa compagne » => « La relation forcée », qui force sa compagne ? => Un homme se filme en train de commettre un viol conjugal.
« Un amour impossible entre un homme de 42 ans et une ado de 14 ans » => «Un amour impossible » entre un⋅e adulte et un⋅e mineur⋅e c'est de de la pédophilie => Un pédophile de 42 ans condamné.
« Drame familial : Une femme morte poignardée » => Poignardée par qui ? => Un homme assassine son ex-compagne.
Les femmes, elles sont considérées comme plus "sensibles" que les hommes: une grande majorité des Français-e-s (76%) estime que "les femmes ont plus tendance à considérer comme violents des événements que les hommes ne perçoivent pas comme tels". Pour une plus faible partie des personnes interrogées, elles sont aussi considérées comme moins rationnelles (42%) et moins sûres de ce qu'elles veulent que les hommes (25%).
Cette exagération systématique des risques auxquelles font face les algériennes dans la rue maintient une peur qui frôle parfois l'irrationnel et qui fait que nos rues sont exclusivement masculines à partir de 18h.
Qu'on ne soit pas naïves, le principe d'exagération des risques est lié à la défense d'un système de valeurs bien précis. Il est naturel qu'une personne conservatrice dans les valeurs et les mœurs exagère les dangers de l'espace public; stratégie clé pour garder les siennes à la maison.
Après tout, on accepte mieux le contrôle et l'autoritarisme sous la peur.
Au cours de ce procès pour proxénétisme, ceux qui ont reconnu avoir eu des pratiques sexuelles violentes à l’encontre de femmes prostituées ont été relaxés. Et ce sont finalement les militantes venues dénoncer ces violences qui sont poursuivies sur le fondement inique d’une prétendue «agression sexuelle». Les femmes seraient-elles encore et toujours coupables et jamais victimes ?
Autant je suis en gros désaccord avec le féminisme des fémen, autant détourner des lois pour punir des opposantes politique ça passe pas.
Has Bruno Mars offered support to Kesha? What about Coldplay, or Robin Thicke, or Justin Bieber? They’re all pop stars; they’re all in the music industry. Why aren’t they weighing in on the #FreeKesha hashtag?
Curieusement, le VR porn ne s'annonce pas terrible pour les femmes. [TW viol]
You’re lying back, immobile. You can move your head, but the rest of your body is unresponsive. A man you’ve never seen before walks into the room, pulls off his top and starts to unzip his trousers. You have no ability to respond, or any response you make is completely unrecognised by the man in front of you. He is completely oblivious to any actions taken on your part.
La chanson française, de Michel Sardou au regretté Michel Delpech, est émaillée de chansons tendancieuses (c’est en cela un fidèle miroir de la société). Certes, elles ne sont pas toutes à mettre sur le même plan ; parfois, les auteurs (souvent masculins) de telles saillies se glissent dans la peau d’un salaud misogyne, parfois non. Parfois, aussi, ils revendiquent la misogynie comme un sport de combat (coucou Léo F.)
Léo F. donc, qui déclarait volontier :
La misogynie c'est intéressant vous savez. Il faut être misogyne. […] Il faut savoir mettre les femmes à leur place. […] Et quand on a fini de les adorer, il faut qu'elles nous foutent la paix.
A 17 ans, Victoire est repérée par un agent de mannequins. Du jour au lendemain, sa vie bascule pour le meilleur et surtout pour le pire. A 22 ans, Marine, décide de s'engager dans l'armée. Après deux années passées dans une unité de formation des forces spéciales, puis à Saint-Cyr, elle finit par démissionner.
Une émission sur la misogynie du milieu militaire puis sur le surréalisme du milieu de la haute couture.
Militante féministe de la première heure, Thérèse Clerc, fondatrice de la Maison des Babayagas, résidence autogérée pour femmes âgées à Montreuil (Seine-Saint-Denis), est décédée mardi à l’âge de 88 ans
Quand je disais que c'était une sale journée…
Poire aime Cerise. Cerise aime Melon. Poire pense que Melon est un connard. C’est l’éternelle histoire, le grand cycle de la vie qui recommence. Dans les films, Poire finit par évincer Melon et chopper Cerise à la fin. Pourquoi? Parce que c’est Poire qui écrit les scénarios des films.
Pourquoi c’est Poire qui écrit les histoires, et pas Melon? Hé bien parce que quasiment tous les hommes sont au moins un peu « Poire ». Le « gentil garçon » est un mythe d’identification, c’est ce que pensent les hommes à propos d’eux-même. C’est un personnage construit à partir du regard des hommes sur eux-même.
Comment savoir si la vie d'une catégorie d'individus est plus dure que celle d'une autre catégorie ? La déclaration d'Emmanuel Macron évacue d'emblée la question des conditions de travail en pointant la question de la précarité : ce qui rend la vie difficile à l'entrepreneur, c'est qu'il peut "tout perdre, lui, et il a moins de garantie". En soi, mettre de côté la question du travail quotidien est déjà significatif. Tout comme le flou de certains termes : certains "entrepreneurs" sont en fait des salariés, et certains disposent de protections, de "garanties" diverses, dont la propriété n'est pas la moindre, qui fait que le "tout perdre" mériterait une sérieuse discussion. Quoiqu'il en soit, l'idée que le bas de la hiérarchie est caractérisée par la stabilité et le haut par la mobilité et le changement n'est pas nouvelle, et mériterait une discussion en soi que je mènerais un autre jour (j'y travaille par ailleurs). Ce qu'il nous faut, pour l'instant, c'est un indicateur plus synthétique de la "difficulté". Il existe justement quelque chose qui va dans ce sens, et c'est LA MORT.
Ce sont les réformes des grammairiens et lexicographes au XVIIe siècle qui ont «imposé» la règle du masculin qui l’emporte, aboutissement d’une longue période de réflexion qui débute à la Renaissance sur la place des femmes et des hommes dans la société, et en particulier sur le terrain politique. Il est question de savoir si les femmes peuvent gouverner, peuvent ne pas obéir à leur mari ou peuvent exercer les mêmes fonctions que les hommes.
En 1647, douze ans après la création de l’Académie Française, l’un de ses membres, Claude FAVRE DE VAUGELAS, préconise que le masculin doit l’emporter en grammaire au motif que « le masculin est plus noble que le féminin ». Un siècle plus tard, le professeur Nicolas BEAUZEE justifie que, selon lui, « le genre masculin est réputé plus noble que le féminin à cause de la supériorité du mâle sur la femelle ».
Note : C'eût été plus correct de parler de stéréotypes de genre et non de sexe.
« One landmark study found that science faculty at research universities rate applicants with male names as more competent, more hireable, and more deserving of a higher starting salary than female applicants, even when the resumes are otherwise identical.
Now, a new study published by the Proceedings of the National Academy of Science (PNAS) shows another level of bias: Many men don’t believe this is happening.
When shown empirical evidence of gender bias against women in the STEM fields, men were far less likely to find the studies convincing or important, according to researchers from Montana State University (MSU), the University of North Florida, and Skidmore College. »
Des militants anti-choix (ils ont beau s'appeler eux même pro-life je ne peux décemment pas leur concéder cette appellation) ont lancés une procédure judiciaire contre un centre du Planning Familial en les accusant de faire de la vente illégale de fœtus.
Pour ce faire ils se seraient inflitrés dans le PF et auraient tourné une vidéo en caméra cachée qui leur sert de preuve principale.
A la suite de l'enquête, le PF a été lavé de tout soupçon et les anti-choix sont maintenant poursuivis pour falsification (leurs vidéos sont des montages mensongers, surprise !) et pour tentative illégale d'achat d'organe.
« Un sourire de trop et la porte sera enfoncée. La main trop près de sa taille, et un hétéro attrapera un cintre pour m’étrangler. Une parole presque affectueuse, et demain on me retrouve encerclée d’hétéros qui cantonent « gouine ». Parce que, de toute façon, la bisexualité, pff, c’est un mythe.
Je suis encore dans le placard, mais c’est déjà violent. Les hétéros sont à l’affût. Ils chassent le moindre soupçon de queerness, c’est une quête au plus futé. « J’ai le gaydar ! » gueulent-ils fièrement, en chopant du bras chaque passant-e suspect-e… »
Quand Robert C. Martin, prend conscience de l'existence du harcèlement misogyne dans le milieu de l'informatique.
« I've always thought that sexual harassment was anomalous behavior perpetrated by a few disgusting, arrogant men in positions of power. It never occurred to me that sexual harassment was an everyday, commonplace, run-of-the-mill, what-else-is-new occurrence. »
À ce stade, si vous pensez encore que ça n'existe pas ou que vous en êtes à minimiser la portée que ça a, c'est que vous vivez dans un cocon isolé du monde réel.