Dans son livre Histoire de la violence, Edouard Louis, alors qu’il évoque la mort d’une petite fille dont la mère est en partie tenue pour responsable, évoque la circulation de la haine et de la violence. Il écrit que «la haine pour la mère, la haine s’était déplacée sur d’autres personnes, à croire que c’est un sentiment qui ne peut par nature jamais disparaître mais seulement passer d’un corps à l’autre, se transférer d’un groupe à l’autre, d’une communauté à l’autre, (...) la haine n’a pas besoin d’individus particuliers pour exister mais uniquement de foyers pour se réincarner».