L’État ne voit en chaque individu qu’il tient sous son joug qu’un citoyen, un contractant, dénué de fait de son individualité, sans que celui-ci ait jamais eu la moindre possibilité de refuser le « contrat social ». En considérant ainsi l’individu, l’État l’annihile, le noie dans une masse apolitique de citoyen-ne-s, et lui vole bien souvent toute volonté d’être pour lui-même et par lui-même. Le citoyen, la citoyenne devient alors un élément d’un système bien huilé qui rejettera tout ce qui sort du cadre étatique, tout ce qui n’est pas approuvé par l’opinion publique.
Pour cette raison, nous considérons de fait les citoyen-ne-s comme des ennemi-e-s avant de les considérer comme de potentiel-le-s complices, et nous rejetons toute pensée, toute action qui perpétue le/la citoyen-ne.