« Ce qu’il voit c’est un épisode de «fausse conscience» (Marx) d’une ampleur inouïe. Ce qu’il voit ce sont des millions de somnambules se précipiter derrière un Président escorté par tous les représentants de l’oligarchie mondiale, pour la défense du droit inconditionnel à piétiner Mahomet, «personnage central d’un groupe faible et discriminé». Ce qu’il voit c’est un mensonge d’unanimisme aussi, car ce jour-là, les milieux populaires n’étaient pas Charlie, les jeunes de banlieue, qu’ils fussent musulmans ou non, n’étaient pas Charlie, les ouvriers de province n’étaient pas Charlie. »
C'est con hein, eux trouvent 7 unes « se moquant de l'islam » entre 2005 et 2015. Moi entre 2014 et 2011 je trouve 10 unes stigmatisant les musulmans.
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Évidemment aucun moyen de savoir sur quoi ils basent leur décompte.
« Autrement dit, la question n’est pas de savoir si je hais Gérard Biard, rédac chef de Charlie Hebdo et porte-parole de Zero Macho. Elle n’est pas de savoir si j’aime Luz, qui s’intéresse aux luttes des putes. Enfin, elle n’est pas non plus de savoir si Charlie Hebdo a dépassé ou non un certain pourcentage de publications qui permettraient d’attester de son caractère anti-raciste ou féministe. Le fait est que Charlie Hebdo, que ce soit par une, dix ou cent unes et autres caricatures, a notamment participé à un racisme, à une islamophobie, à un sexisme, qui ne sont pas le fait d’individus qu’il s’agirait d’aimer ou de haïr, mais de rapports sociaux qu’il s’agit de renforcer ou de combattre. La question n’est donc pas, comme tu sembles le suggérer d’autre part, de se positionner « contre la masse » pour prouver qu’on ne serait « pas des moutons », mais de se positionner par rapport à cette lutte. »
Comment se faire condamner au nom de la liberté d'expression pour « apologie du terrorisme » en France :
Prenez un dessin de Charlie Hebdo, ce grand journal défenseur de la liberté d'expression de tous. Par exemple celui où un musulman qui se fait mitrailler se protège avec un exemplaire du Coran, genre il est écrit : « Le Coran c'est de la merde, ça n'arrête pas les balles. »
Remplacez le musulman par un mec blanc, le Coran par un exemplaire de Charlie Hebdo (par exemple celui qui à servi à l'étape 1) et le titre par « Charlie Hebdo c'est de la merde, ça n'arrête pas les balles. »
Postez l'image sur internet.
PROFIT
« S'il suffit de trois efficaces et glaçants attentats, suivis de quelques jours de peur et d'indignation, pour que des millions de personnes de tous bords se mettent à marcher au martial pas, qu'elles embouchent les trompettes de l'ordre et qu'elles se précipitent dans les bras des uniformes, s'il suffit de cela, alors les années à venir, dont on disait déjà avant ce début janvier qu'elles verraient le sacre de l'extrême-droite, s'annoncent comme un terrifiant buffet à la connerie humaine – all you can eat, avec supplément racisme, endoctrinement et mayonnaise bas-du-front. »
« À partir du moment où nous avons cru héroïque de cautionner les caricatures de Mahomet, nous avons signé notre arrêt de mort. Nous avons refusé d’admettre qu’en se foutant de la gueule du prophète, on humiliait les mecs d’ici qui y croyaient – c’est-à-dire essentiellement des pauvres, issus de l’immigration, sans débouchés, habitant dans des taudis de misère. Ce n’était pas leur croyance qu’il fallait attaquer, mais leurs conditions de vie. À partir de ce moment-là, seulement, nous aurions pu être, sinon crédibles, du moins audibles. »
« Comment la critique des religions pourrait-elle faire abstraction du rapport dominant/dominé ? Critiquer les religions cela se fait aussi dans un contexte, dans un moment politique qui n’est aucunement neutre à l’égard des musulmans. Les actes de Charlie Hebdo, et les caricatures et les articles sont des actes et ont participé au développement de l’islamophobie en France. Développement du mépris et du racisme à l’encontre de tous les musulmans, des lois chargées de protéger « la laïcité à la française » contre eux, des mosquées attaquées, des agressions physiques contre des gens "d’apparence musulmane". Leur désignation comme boucs émissaires de la crise économique et sociale, qu’ils subissent aussi et souvent en première ligne, à l’aide des « amalgames » est en marche depuis des années. »