Et puis un jour j’ai compris. Ok, quand je ne connais pas quelqu’un, je comble le vide avec du sexe. Non seulement c’est une activité agréable, mais en plus elle ne requiert pas tant d’intimité que ça. C’est vrai, qu’y a-t-il d’intime dans une activité que tu peux faire aussi bien avec l’amour de ta vie qu’avec une personne croisée dans un bar ? Mais ce n’est pas parce qu’il m’arrive de sexer de mon plein gré que je ne suis pas asexuel.
Mon asexualité, ce n’est pas une absence totale de sexe. C’est un tout. Elle s’exprime dans ma manière d’envisager l’intimité. Dans le fait que le summum de la relation de couple s’exprime par des actes simples : me blottir tout contre la personne que j’aime le matin, cuisiner ensemble, faire de longues promenades, se parler pendant des heures. Elle s’exprime dans le fait que dès que je connais une personne je n’ai plus besoin ou envie de sexe, car je juge cette activité comme secondaire. Elle s’exprime dans mon rapport au plaisir. J’apprécierai 10 000 fois plus des câlins « innocents » qu’un coït.