« La sûreté n’est nullement le droit d’être protégé par l’État contre les agressions des particuliers. Ce droit-là existe même dans les sociétés non démocratiques. La sûreté, c’est le droit de ne pas être inquiété par les agents publics pour des actes qui n’auraient pas été préalablement prohibés par la loi, c’est la certitude de ne pouvoir être jugé que conformément aux règles de procédures pénales en vigueur et de n’encourir que des peines prescrites par la loi. En un mot, la sûreté est une garantie des individus contre l’arbitraire du pouvoir et de ses agents. C’est la sécurité du droit. Elle est donc exactement le contraire de l’accroissement de la puissance de la police que réclament et obtiennent les dirigeants politiques de droite comme de gauche depuis plus de dix ans. »