« Hier, et avant-hier pour certains d’entre nous isolés face à des voyous assermentés, nous l’avons senti le fouet ! Bien seules face aux bousculades, aux coups de matraques vicieux, aux boucliers froids, aux casques luisant d’injustice, à lagazeuze qui crache son dense jet de poivre devenant invisible dans les airs pour mieux vous faire cracher vos poumons, n’épargnant pas ceux qui l’ont déclenchée, ces CRS qui s’infligent en même temps la même punition, le regrettant dans les larmes et les toux profondes, mains sur les genoux, les visages rougis, non contents d’être filmés et photographiés par mes soins dans leur absurdité… Seul leur nombre et leurs armes font d’eux une force contraignante, car individuellement, peu de courage ces hommes, ça se voit dans leurs regards, encore pire pour les policiers habillés comme des casseurs, dont on connait les méthodes, plus voyou qu’un voyou, tabassant et étranglant dans les coins sombres surtout les basanés, cassant pour inciter d’autres à casser, de vrais délinquants, la loi en plus… Ces policiers en civil cachant leurs visages et se tournant quand un objectif photographique ou vidéo approche… Tous, Ils ne sont rien… Que des pions ! Comme un doberman qu’on achète pour protéger les biens mal acquis qu’on cache dans sa maison. »