Je crois que personne ne se réveille le matin en se demandant dans quelle case elle va bien décider de se mettre aujourd'hui.
— Permalink
]]>Toustes les gens qui, au 21e siècle, produisent de la catégorie identitaire psychologique liée à l'orientation sexuelle en veux-tu en voilà, avec des listes vertigineuses qui s'allongent avec toutes les distinctions possibles, vous ne faites rien d'autre que de réitérer exactement la même démarche que celle des psychiatres de la fin du 19e, à ceci près que nous ne parlez pas d'"anormalité". Le reste, c'est kif kif. Et complètement à rebours de toutes les luttes des "minorités sexuelles", aka les LGBT, au 20e siècle.
— Permalink
]]>C’est toi le criminel, ô Peuple, puisque c’est toi le Souverain. Tu es, il est vrai, le criminel inconscient et naïf. Tu votes et tu ne vois pas que tu es ta propre victime.
Pourtant n’as-tu pas encore assez expérimenté que les députés, qui promettent de te défendre, comme tous les gouvernements du monde présent et passé, sont des menteurs et des impuissants ?
Tu le sais et tu t’en plains ! Tu le sais et tu les nommes ! Les gouvernants quels qu’ils soient, ont travaillé, travaillent et travailleront pour leurs intérêts, pour ceux de leurs castes et de leurs coteries.
— Permalink
]]>Le 17 octobre 1961 alors que la guerre d’Algérie touche à sa fin,
le FLN appelle à une manifestation pacifique dans les rues de Paris
pour dénoncer le couvre-feu raciste imposé quelques jours plus tôt aux Algériens et par extension à tous les Maghrébins (obligation d’être sans cesse isolé, et interdiction aux travailleurs algériens de sortir de 20h30 à 5h30, les cafés tenus par des musulmans doivent fermer à 19h...). Cette manifestation rassemble environ 30.000 personnes.Le préfet de police de Paris, Maurice Papon, qui a reçu carte blanche des plus hautes autorités, dont de Gaulle, lance, avec 7.000 policiers, une répression sanglante. Il y aura 11.730 arrestations, et peut-être beaucoup plus de 200 morts, noyés ou exécutés, parmi les Algériens.
Ce crime au coeur de l’État français n’a toujours pas été reconnu officiellement
— Permalink
]]>For people that still don't think microaggresions are a problem: just imagine that instead of being a stupid comment, a microaggression is a mosquito bite.
— Permalink
Sur l'humour et sa fonction de définir des groupes sociaux.
— Permalink
]]>Alors que l’ensemble de la fraude aux allocations sociales, logement et RSA par les bénéficiaires s’élève à 143 millions d’euros, le coût de la fraude aux cotisations patronales est de 20 milliards et la fraude fiscale est estimée à près de 70 milliards.
— Permalink
Des étudiants en droit écrivent à leur professeur pour lui signifier qu'ils se sont senti terriblement offensés par le fait que ce dernier a porté un T-Shirt #BlackLivesMatter pour leur faire cours (les pauvres bichons)
Il leur a donc répondu et certains pourraient apprendre deux trois trucs de sa réponse.
— Permalink
]]>Ce qui est en jeu, ce n’est pas que l’avis, soi-disant neutre et indépendant, d’un individu en particulier, mais la façon dont cet avis s’insère dans un système de pensée et de discriminations actives. Le problème est, au fond, exactement le même avec la rhétorique du choix. Tous les choix ne se valent pas, et faire un choix ne signifie pas automatiquement que ledit choix échappe à toute critique et à toute pensée politique. Ce n’est pas ainsi que nous parviendrons à aller de l’avant.
— Permalink
Le schéma se répète : Vu qu'on est pas face à un terroriste blanc on peut se permettre de mettre en exergue le fait que ce soit un « islamiste »
Vu qu'il y a 50 morts et 50 blessé il faut quand même en parler, par contre on va soigneusement éviter de parler du fait que c'est un attentat homophobe.
Comme ça les racistes peuvent s'en donner à cœur joie, et les homophobes (qui passent le reste du temps à se plaindre de l'existence des boites LGBTQI comme celle visée) peuvent se joindre à eux sans trop se faire griller.
— Permalink
Paul Lidsky dans son livre Les écrivains Français contre la Commune […] montre que la quasi-totalité des écrivains refuse une explication politique ou sociale de l’événement. L’événement n’est à leurs yeux ni une lutte politique, ni une révolution sociale.
C’est l’œuvre d’un petit groupe de brigands.
Ça vous rappelle des trucs ?
— Permalink
]]>La seule liberté de parole qui leur importe, c’est la leur. Quand ils fustigent le « politiquement correct », la « bienpensance », « les chiens de garde du Système », c’est en réalité l’ostracisme qui frappe le discours hérité des dictatures des années 1930 qu’ils dénoncent : ce n’est pas par hasard si ce sont le négationnisme, les discours racistes ou les propos sexistes ou masculinistes qui sont pour eux les premières causes à défendre.
— Permalink
]]>La mixité n’est pas en elle-même un bien qu’il faudrait opposer sans discernement à une non-mixité forcément « enfermante » et « étouffante » ; la non-mixité n’est en fait oppressante que lorsqu’elle est subie, au même titre que peut être oppressante une mixité ou une proximité subie. Et si la mixité choisie (ou plus exactement : la possibilité de choisir – ou pas – la mixité) constitue un objectif pour les dominé-e-s, le chemin qui y mène passe nécessairement par des moments de non-mixité choisie.
— Permalink
]]>Depuis treize jours les syndicats et travailleurs de Mayotte, ce département français depuis janvier 2011 situé dans l’Océan Indien dans l’archipel des Comores sont en grève générale illimitée. Les grévistes et les manifestants veulent… l’application de la loi, tout simplement !
[…]
Pourtant, de tout cela, pas un mot dans nos journaux et médias métropolitains. Une raison supplémentaire pour populariser leur mouvement et que la méthode et la détermination des jeunes et des travailleurs de Mayotte à l’heure où va s’ouvrir un second round dans la lutte contre la Loi Travail.
— Permalink
]]>« De Grèce et d’Espagne, un vent du sud contre la résignation souffle sur l’Europe. Dans les villes et les campagnes, dans les îles et les montagnes, au cœur des luttes et des alternatives en actes, des femmes, des hommes, mais aussi des enfants refusent de baisser les bras. Une même devise résume leur courage de résister, leur joie de créer et leur persévérance à toute épreuve : "JE LUTTE DONC JE SUIS" (prononcer "AGONIZOMAI ARA IPARKO" en grec et "LUCHO LUEGO EXISTO" en espagnol). Quelques mots pour vivre debout, parce que rester assis, c’est se mettre à genoux. Une brise marine, souriante et solidaire, de Barcelone à Athènes et d’Andalousie en Crète, qui repousse les nuages du pessimisme. Un voyage palpitant en musique, d’un bout à l’autre de la Méditerranée, en terres de luttes et d’utopie. »
— Permalink
]]>Tous peuvent rager et trépigner, cette opposition à leurs dogmes, qu’ils ont accusée d’être virtuelle, s’est matérialisée dans la rue, résiliente aux injonctions et à la pédagogie de la résignation. Et elle n’a probablement pas fini de les contrarier.
— Permalink
C'est pas un échec c'est tout à fait cohérent avec le positionnement politique des différentes parties.
Les manif du 9 mars sont organisées par un mouvement hors-syndicat, cette date a été choisie parce qu'il s'agissait de la date d'origine de présentation du projet de loi au conseil des ministres.
Le temps que les syndicats s'organisent, le gouvernement avait déplacé cet examen au 31 mars pour casser la dynamique. On enlève le symbole qui motive le 9 mars et on repousse aux calendes grecques pour que les choses se tassent (d'ici là il y aura bien un nouveau truc pour s'indigner qui ne nécessitera pas une mobilisation dans la rue)
Du coup les syndicat se sont calés sur cette date.
Cependant, contrairement aux espoirs du gouvernement, le mouvement n'a pas faiblit. Du coup les syndicats de lutte (CGT, FO, SUD, etc.) ont finalement lancé les avis de grève pour le 9 mars également, déjà pour pas passer pour des blaireaux, ensuite pour que les salariés qui ont du mal à s'organiser puissent se joindre au mouvement. (C'est mon cas par exemple, je bosse dans une TPE, ça aurait été compliqué de filer des revendications à mon boss et d'embarquer mon seul collègue pour faire grève sans appel national)
Finalement, les syndicats de collaboration font leur truc le 12, un samedi, pour bénéficier un peu de la dynamique et obtenir un peu de poids pour négocier le prix des chaînes sans avoir à poser de grève ce qui ferait vraiment trop chier leurs potes patrons.
EDIT : Tiens c'est marrant LeLapinMasqué a à peu près le même avis
]]>]]>In my opinion, there is no such word as cloud computing. The computing is not carried on the cloud but someone else's computer.
— Permalink
Si vous bossez dans l'informatique, le 9 mars vous êtes couvert⋅es par l'appel à la grève de la fédération Société d'Études de la CGT.
Profitez en pour vous joindre aux manisfestations organisées contre la réforme du code du travail
Si vous bossez pas dans l'informatique voici une liste des autres avis de grève déposés dans les diverses branches et régions.
]]>François Hollande contre le CPE.
Hé oui, les images d'archives ça fait mal.
— Permalink
Un interlude tiré de God Bless America :
]]>
- Alors je trouve ça indécent de rire de quelqu’un qui n’a pas toute sa tête. Le monde est devenu beaucoup trop cruel.
- Comment tu peux dire une chose pareille, sérieux… Alors peut-être qu’ils ne sont pas « politiquement corrects », mais avoue qu’ils sont marrants !
- Eh beeh, étant donné que je n’ai peur ni des étrangers ni des personnes pourvues d’un vagin, je ne crois pas être le genre d’auditeur à qui ils s’adressent.
- Si tu comprenais leur humour, tu serais pas choqué.
- Si je le comprends ! Et je le trouve choquant. On est supposé militer pour la liberté d’expression de ces types, alors que eux ils en ont rien à foutre de la notre !
- T’es contre la liberté d’expression maintenant ?
- Je défendrais volontiers leur liberté d’expression si je pensais qu’elle était menacée… Je défendrais la liberté d’expression qu’ils utilisent pour faire des blagues banales, homophobes et xénophobes, sur la fellation et le viol… tout ça sous le couvert de la provocation… Mais c’est pas provoquer qui compte, ce qui compte c’est vendre, c’est du commerce : ils font exactement ce qu’on attend d’eux ! Ya pas plus conventionnel et commercial que leur humour. Parce que cette génération adore être outrée par ce qui est soi-disant insolant. Un commentaire choquant a maintenant plus de poids que la vérité. Personne n’a plus honte de rien à notre époque ! Et en plus on est supposé s’en féliciter ! Sérieusement… pour quelle raison avoir une civilisation si les personnes qui la constituent ne voient aucun intérêt à être un minimum civilisées ?
— Permalink
Le PS est de droite, c'est dorénavant difficile de le nier. Mais en fait, ont ils un jour été de gauche ?
— Permalink
Un flic qui a le droit d'utiliser son arme hors de son temps de service l'utilise pour commettre un féminicide conjugal.
Pourquoi je ne suis pas surpris ?
— Permalink
Ma participation à l'initiative #OnVautMieuxQueCa lancée par une bande de radicalisés sur internet.
— Permalink
Combien votre employeur paie pour votre salaire à la fin de chaque mois. À mettre en parallèle avec combien vous lui rapportez.
— Permalink
]]>La même méthode qui a conduit Hollande après Sarkozy à privilégier les politiques de compétitivité va produire les mêmes effets : rien pour l’emploi, tout pour rétablir les marges des entreprises.
Les chômeur-ses et les salarié-es apprécieront. L’augmentation non compensée du temps de travail va pénaliser l’emploi et le temps personnel de chacun et chacune.[…]
Le 49-3 est déjà brandi comme une menace à toute velléité d’opposition des parlementaires.
— Permalink
]]>«La compagnie (Académie) déclare qu’elle désire suiure (suivre) l’ancienne orthographe qui distingue les gents de lettres d’auec (avec) les jgnorants (ignorants) et les simples femmes.» Il s’agissait très clairement pour l’élite de se distinguer du peuple grâce à la maîtrise de la graphie, et en faisant en sorte que le peuple ne puisse se l’approprier. C’est écrit en toutes lettres.
— Permalink
Le texte du projet de loi qui sera proposé au conseil des ministres. Bon ça fait 131 pages mais nul doute qu'on trouvera des gens pour en faire une synthèse (ProTip : Scrutez les syndicats plutôt que les journaux de droite)
— Permalink
Fils du député-maire UMP Fernand Siré, diplômé d’HEC, cet ex-chargé de mission chez Pernod Ricard, venu au web en 2007, est coutumier des phrases chocs de ce type.
« Notre rédacteur en chef, c’est Google », dit-il au site Capital.
A ses employés : « La stratégie, c’est qu’il n’y a pas de stratégie, c’est le web, ça change tout le temps. »
Sur l’avenir de son groupe ? « On ne sait pas où on va, mais on y va. »
A David Bossard, l’ex-architecte web d’AlloCiné qui s’émeut par e-mail des débordements antisémites fleurissant sur le forum du site du groupe Jeuxvideo.com et, plus généralement, de la surveillance laxiste des commentaires sur la plateforme, Cédric Siré répond par écrit :
Si c’est effectivement un problème pour toi, je le comprends et on peut discuter de ton départ.
C'est joli chez Webedia.
— Permalink
la durée maximale hebdomadaire pourra être portée à… 60 heures!
La loi devrait garantir la mise en place des «accords de compétitivité» dits «offensifs»: lorsqu'une entreprise souhaite «préserver l'emploi» en cas de problèmes économiques ou développer l'emploi pour conquérir de nouveaux marchés, elle pourra moduler librement le temps de travail et le salaire des employés pour une durée pouvant aller jusqu'à cinq ans. Il faudra en principe l'accord des salariés, mais ceux qui refuseront pourront être licenciés pour «cause réelle et sérieuse».
les indemnités auxquelles une entreprise sera condamnée aux prud'hommes en cas de licenciement abusif seront plafonnées.
Si le principe de la validation d'un accord d'entreprise par les syndicats n'est pas remis en cause, les organisations signataires devront représenter au moins 50% des suffrages lors des élections professionnelles (contre 30% aujourd'hui)
La moitié des cadres travaillent actuellement au «forfait jour» Pour mettre en place le forfait jour, les entreprises de moins de 50 salariés devaient signer un accord collectif. Dorénavant un accord de gré à gré avec le salarié sera suffisant. Les 11 heures de repos pourront en outre être fractionnées et ne seront donc plus obligatoirement consécutives.
La loi prévoit qu'un salarié dont les fonctions exigent qu'il soit d'astreinte soit considéré comme ayant passé un temps de «repos» s'il n'a pas été sollicité au cours de cette astreinte.
La loi veut permettre un allongement de la durée de travail d'un apprenti à 40 heures hebdomadaire (contre 35 actuellement) et 10 heures par jour maximum (contre 8 actuellement). Cela était déjà possible avec l'accord de l'inspection du travail et d'un médecin du travail. Cette formalité ne sera plus nécessaire.
💩 Le parti socialiste 💩
— Permalink
]]>Dans cette avalanche d’émotions et de bons sentiments, on en oublie seulement qui est vraiment Jesse Hughes : un militant pro-armes à feu, on l’a dit, mais aussi un chrétien (1) ultra conservateur et anti-avortement, fervent soutien de Donald Trump, admirateur transi de Ronald Reagan et qui voit aussi en George Bush « un héros » (« Un mec qui adore ZZ Top est le genre de salopard que j’apprécie », dit-il, parlant de l'ancien président américain) et enfin adepte du créationnisme.
— Permalink
]]>A chaque fois, l’emploi de cette rhétorique répond aux mêmes objectifs. Le premier est de délégitimer ce dont on parle en le renvoyant au domaine de l’irrationnel. Comme l’expliquait Freud, ce qui caractérise en effet les « prohibitions tabou c’est qu’elles ne se fondent sur aucune raison ; leur origine est inconnue ». Ainsi, faire entrer le repos dominical, les seuls sociaux, les 35 heures ou la dégressivité des allocations familiales dans la catégorie des « tabous », c’est les renvoyer à une genèse mystérieuse, à une absence de fondement rationnel, loin d’un principe ou d’un acquis historique que l’on voudrait préserver parce qu’on en mesure la valeur progressiste. Il s’agit là d’une imposture sémantique par laquelle les « briseurs de tabou » entendent transformer des acquis sociaux et la boussole rationnelle du progrès en interdits mystérieux infondés.
— Permalink
Des fois j'ai l'impression que c'est ça le monde que veulent les gens.
— Permalink
]]>Comment savoir si la vie d'une catégorie d'individus est plus dure que celle d'une autre catégorie ? La déclaration d'Emmanuel Macron évacue d'emblée la question des conditions de travail en pointant la question de la précarité : ce qui rend la vie difficile à l'entrepreneur, c'est qu'il peut "tout perdre, lui, et il a moins de garantie". En soi, mettre de côté la question du travail quotidien est déjà significatif. Tout comme le flou de certains termes : certains "entrepreneurs" sont en fait des salariés, et certains disposent de protections, de "garanties" diverses, dont la propriété n'est pas la moindre, qui fait que le "tout perdre" mériterait une sérieuse discussion. Quoiqu'il en soit, l'idée que le bas de la hiérarchie est caractérisée par la stabilité et le haut par la mobilité et le changement n'est pas nouvelle, et mériterait une discussion en soi que je mènerais un autre jour (j'y travaille par ailleurs). Ce qu'il nous faut, pour l'instant, c'est un indicateur plus synthétique de la "difficulté". Il existe justement quelque chose qui va dans ce sens, et c'est LA MORT.
— Permalink
]]>
- On va retirer l'accent circonflexe et les allocations chômage
- OH NON PAS L'ACCENT CIRCONFLEXE
— Permalink
« Seems like people bring it up only when they want to scream some shitty thing as loud as they can and don't want anyone to get mad. »
— Permalink
« Finkielkraut, mais avec lui toute la clique des réactionnaires prétendument intellectuels, est devenu le point d'ancrage, la mesure même, de toute vérité publique. Sa "pensée" fait office de mesure, il s'est érigé en "juste milieu". Y a-t-il des violences sexuelles à Cologne provoquée par des individus suralcoolisés et une police défaillante ? Le prêt-à-penser réactionnaire est là pour nous donner une réponse rapide et confortable : c'est le choc des civilisations, cette culture musulmane étant portée sur le viol ! Un sociologue publie-t-il un essai faisant état d'une recherche bâclée, se voyant ainsi justement critiqué par ses collègues ? Revoici le prêt-à-penser, venu nous expliquer qu'il s'agit d'un complot de l'université corrompue par le stalinisme des esprits. Des habitants malmenés, parqués dans des quartiers en ruine, traités par un savant mélange de pénalisation, de précarisation, et d'abandon ont-il l'audace de descendre dans la rue ? Heureusement, la pensée réactionnaire est là, pour nous expliquer qu'il s'agit d'émeutes ethniques.
[…]
Sa pensée est devenue force d'autorité. On peut, évidemment, ne pas penser comme lui, mais il faudra être prêt à se justifier longuement et à être remis en cause avec virulence. Autant d'épreuves qui lui seront épargnées : le discours réactionnaire appartient au registre du "bien entendu", de "ce qui va de soi". Madame Biraben, qui comme chacun sait est une journaliste neutre, n'a-t-elle pas après tout dit qu'il s'agissait d'un "discours de vérité" ? »
— Permalink
« Le conseil a voté la suppression de ses aides au transport pour les étrangers illégaux, […] «C'est une mesure de justice sociale, d'équité et nous l'assumons», a lancé Stéphane Beaudet (LR), vice-président aux Transports […] «J'ai vu le Premier ministre Manuel Valls» pour parler du financement du passe Navigo et «il m'a dit qu'il n'était pas du tout choqué» par ce projet, a lancé Valérie Pécresse aux élus socialistes. »
Bienvenue en 2016, ou le retrait des aides aux personnes précaires est « une mesure de justice sociale et d'équité »
— Permalink
Toi et tes collègues séquestrez pendant 30 heures votre patron qui veut virer tout le monde sans porter atteinte à son intégrité physique, vous prendrez 9 mois ferme plus 15 de sursis.
Tu séquestres ta femme pendant 5 jours en « lui infligeant de nombreux sévices » (comprendre : en la battant et en la violant de manière répétée), bouh c'est pas bien. 4 mois de sursis.
Normal.
— Permalink
«Je ne sais pas ce que je fais devant une cour d’assises, j’ai tiré sur Amine Bentounsi parce que j’ai failli mourir. C’était lui ou moi. J’ai juste fait mon travail correctement. J’ai vu ses yeux et son arme braquée sur moi. Sinon, je n’aurais pas tiré. Je ne suis pas fou.» Souvent, ses sanglots bruyants ponctuent voire interrompent les débats. Les psychiatres disent de lui «qu’il cherche à se montrer solide, mais qu’il recèle une vraie fragilité et qu’il n’arrive pas à reconnaître ses erreurs».
Nadir Dendoune, journaliste indépendant et documentariste, s’installe sur les bancs réservés à la presse. Alors que les autres journalistes vont et viennent sans entrave, un policier lui quémande sa carte de presse, estimant visiblement que sa place, en tant qu’Arabe, est plutôt du côté des parties civiles…
Ayant perdu de nombreux mètres sur Amine Bentounsi, Ghislain B. ne le verra pas tomber sous la balle de son collègue. Au départ, pourtant, il prétend le contraire et ment ouvertement aux enquêteurs : oui, il a bien vu Amine Bentounsi braquer son arme sur Damien S, ce qui fonde le recours à la légitime défense. La supercherie s’effondre le 22 juin 2012 devant l’Inspection générale des services (IGS, la police des polices). Ghislain B. reconnaît avoir livré une version des faits rapportée par Damien S. lui-même... Il dit avoir agi ainsi «pour le couvrir».
Comme trois autres témoins, elle maintient invariablement que «la victime est tombée face contre terre».
la position à laquelle ont été retrouvées les douilles des cartouches tirées par Damien S. «Certaines ont été découvertes très loin de l’endroit où le policier déclare avoir tiré», observent les parties civiles, malgré le concours des balisticiens. L’accusation selon laquelle les policiers ont sciemment modifié la scène de crime est à peine voilée.
En tout c'est 8 témoins qui corroborent la version selon laquelle le flic a tiré dans le dos de sa victime. C'est des flics qui admettent avoir menti pour couvrir le tireur. C'est une scène de crime presque ouvertement falsifiée.
Et l'autre il est acquitté comme ça, parce que quand un flic tire sur un noir ou un arabe c'est pas si grave il l'a sûrement cherché, même dans le dos. Et le gouvernement veut encore alléger les risques qu'ils ont à se servir de leurs armes sur la population.
All Cops Are Bastards.
— Permalink
Viol en réunion : 30 mois avec sursis (donc une tape sur la main, tiens toi à carreau pendant 5 ans et tout ira bien)
Défendre son emploi : 9 mois ferme.
Le sens des priorités.
— Permalink
Le différence entre "non-racisme" et "anti-racisme"
— Permalink
Ils ont pris quoi au gouvernement là ? o_O
— Permalink
« Un groupe privilégié peut aussi, d’une certaine façon, être opprimé par les attentes du système qui le privilégie ; par exemple, le patriarcat attend des hommes qu’ils ne montrent pas leurs faiblesses ou leurs émotions et on ne les croit pas capables de prendre soin de quelqu’un. Cependant, les hommes ne sont pas opprimés par le patriarcat parce qu’ils sont des hommes, mais parce que cette oppression est nécessaire pour maintenir celle des femmes. Pour que les femmes se voient comme des êtres fragiles, irrationnels et faits uniquement pour prendre soin des autres, elles doivent croire que les hommes sont forts, moins sensibles et incapables de s’occuper de ceux qui en ont besoin. Pour cela, les hommes qui montrent leurs faiblesses, leurs émotions et leur capacité à prendre soin des autres sont punis par le patriarcat pour avoir trahi leur camp et laissé l’opportunité aux femmes de remettre en cause leur oppression. »
« Une grande partie de l’indignation liée au terme « privilège » au sein des mouvements de lutte des classes vient du fait d’essayer de faire une comparaison directe avec les privilèges de la classe dirigeante, alors que cela ne fonctionne pas vraiment. Quelqu’un né dans une famille propriétaire d’une chaîne de supermarchés ou d’une usine peut, quand il en hérite, oublier cela. Il peut collectiviser cet empire et le donner aux ouvriers, aller y travailler lui même en partageant équitablement les bénéfices avec tous les autres travailleurs. Les capitalistes peuvent, s’ils le choisissent, se défaire de leurs privilèges. Si ils choisissent de ne pas le faire, cela suffit pour les considérer comme des ennemis et se saisir de leurs privilèges par la force dans une situation révolutionnaire. Les hommes, les blancs, les hétérosexuels, les personnes cisgenres etc, ne peuvent pas se défaire de leurs privilèges – peu importe à quel point ils en ont envie. Ces privilèges leurs sont imposés par un système dont ils ne peuvent ni sortir ni choisir d’arrêter de bénéficier. Cette comparaison avec les privilèges de la classe dirigeante amène beaucoup de personnes à avoir le sentiment qu’ils sont accusés de garder précieusement quelque chose qui ne leur appartient pas, qu’ils sont réprimandés pour cela ou qu’on leur demande de se sentir coupable ou de s’auto-flageller pour absoudre leurs privilèges. Ce n’est pas le cas. La culpabilité ne sert à rien ; avoir conscience de ses privilèges et agir de façon cohérente, en revanche, si. Si vous ne retirez rien d’autre de ce texte, au moins retenez ceci : vous n’êtes pas responsables du système qui fait de vous un privilégié, seulement de la façon dont vous y réagissez. Les privilégiés (autres que la classe dirigeante) ont un rôle crucial à jouer dans la lutte contre le système qui les privilégie – seulement ce n’est pas un rôle de leader. »
« Quand les gens disent qu’ils sont « aveugles » à la couleur de peau, ils pensent dire par là qu’ils ne sont pas racistes, mais en réalité cela signifie souvent qu’ils jugent plus prudent d’ignorer les différences de contexte et d’expérience de vie dues à l’origine ethnique, et qu’ils s’attendent a ce que les priorités et les visions du monde de chacun soient les mêmes que ceux des blancs, qu’ils considèrent comme « normaux ». Cela signifie qu’ils pensent qu’ils n’ont pas besoin d’écouter les gens qui essaient de leur expliquer pourquoi leur situation est différente de la leur. Ils veulent mettre fin aux différences pour que tous soient égaux, mais en essayant d’ignorer ces différences ils les renforcent. Reconnaître les privilèges signifie admettre que des différences d’expérience dont nous n’avons pas conscience existent. »
— Permalink
« Fermer la porte ne résout pas le problème. Ça ne fait que laisser du sang sur la poignée. »
— Permalink
« Les théories du complot, sous le faux prétexte de mettre au jour la réalité, nous privent d'esprit critique car elles doutent de tout… sauf d'elles même. »
— Permalink
« La caserne est l’étable du bétail patriotique. Il sort de là un troupeau qui est prêt à former le bétail électoral. L’armée est l’instrument redoutable dressé par les gouvernements contre les individus ; la caserne est la canalisation des forces humaines de tous au profit de quelques-uns. On y entre homme, on y devient soldat, on en sort citoyen. »
— Permalink
Maréchal-Le Pen à propos des subventions aux associations d'aide aux travailleurs immigrés et aux plannings familiaux.
Si vous voulez pas vous infliger ça je vous la résume : « Il n'est pas question de leur verser un sou. »
— Permalink
« le 1° de l’article 4 actualise les termes désignant au premier alinéa le lieu de l’assignation à résidence qui doit être fixé par le ministre de l’intérieur. En second lieu, il fait évoluer le champ d’application de la mesure afin de mieux répondre à l’objectif visé et à la réalité de la menace, en substituant aux termes « [de toute personne] dont l’activité s’avère dangereuse pour la sécurité et l’ordre publics », qui apparaissent trop restrictifs, les termes « [de toute personne] à l’égard de laquelle il existe des raisons sérieuses de penser que son comportement constitue une menace pour la sécurité et l’ordre publics », ce qui permet d’inclure des personnes qui ont appelé l’attention des services de police ou de renseignement par leur comportement, ou leurs fréquentations, propos, projets... »
« Le 5° précise les conditions des perquisitions administratives menées dans le cadre de la loi relative à l’état d’urgence. Il étend cette perquisition possible à tous les lieux, pour que les véhicules ou les lieux publics ou privés qui ne sont pas des domiciles soient inclus dans le champ de cette disposition. Il en exclut toutefois les lieux d’exercice des professions protégées. […] Il permet enfin l’accès aux données informatiques accessibles depuis le lieu perquisitionné, ainsi que la prise de copies. »
C'est joliment dit.
— Permalink
Cette analogie est cool, j'aime bien celle des M&Ms empoisonnés aussi qui parle d'un phénomène similaire mais met l'accent sur quelque chose d'un peu différent :
Imaginez qu'on vous tende un bol de M&Ms en vous disant ceci :
Puis devant votre hésitation/refus :
Avec les pâtes pourries on voit le ridicule qu'il y a à mettre l'accent sur l'individualité par rapport à tout le système.
Avec les M&Ms empoisonnés on voit qu'au sein d'un système globalement dangereux il est impossible de distinguer les individualités dangereuses des individualités inoffensives.
— Permalink