« Les partisans des politiques d’immigration menées depuis vingt ans ne cessent d’afficher leur « raison » et d’invoquer les « émotions » et les « peurs des Français ». Ils se disent « à l’écoute » des « émotions populaires » – la formule, glaciale, est de Lionel Jospin – dans le but de les contenir. Ils affirment enfin qu’être sourd aux « inquiétudes » et aux « demandes de fermeté » de « l’opinion », c’est « faire le jeu du Front National ». À ces discours rebattus, il faut opposer une toute autre hypothèse : et si le racisme venait d’en haut ? Et si la demande xénophobe était produite par les « réponses raisonnables » des élites ? »